La famille de Bourvil, ce n’est pas du cinéma
Pour célébrer le centenaire de la naissance de Bourvil, trois films ont été projetés au casino de Saint-Valery-en-Caux les 28, 29 et 30 juillet. L’événement était organisé par Dominique et Philippe Raimbourg, les deux fils de l’artiste normand.
Bourvil aurait eu 100 ans le 27 juillet. En son honneur, trois films ont ainsi été projetés au casino de Saint-Valery-en-Caux les 28, 29 et 30 juillet : La Traversée de Paris, Le Corniaud et Le Cercle Rouge.
Après la projection de La Traversée de Paris, où la prestation de Bourvil aux côtés de Gabin est à la fois brillante et impressionnante, le public est invité à partager le verre de l’amitié dans la salle du bar club du casino. En compagnie des membres de la famille de l’acteur, l’ambiance est conviviale, les visages ouverts et souriants.
Beaucoup de films, deux enfants
Car si Bourvil a fait beaucoup de films, il est aussi père de deux enfants. Des enfants devenus des hommes dotés de sérieuses responsabilités mais qui se montrent très accessibles. Dominique et Philippe Raimbourg se montrent en effet sensibles et affables, rappelant certaines valeurs héritées de leur père.
Dominique, 67 ans, fils aîné de Bourvil, a exercé le métier d’avocat au barreau de Nantes. Il a en outre été adjoint au maire de Nantes et élu député PS de Loire- Atlantique de 2007 au mois de juin de cette année. Lorsqu’il évoque son père, il rappelle d’abord que celui- ci a sans doute vu « son identité se construire » dans ses années cauchoises : « Enfance à Bourville avec sa mère et son beau- père agriculteur. Pensionnat de Doudeville, fanfare de Fontaine-le-Dun. Mitron dans une boulangerie de Saint-Laurent-en-Caux » . Et au cinéma, au-delà « du paysan benêt » précise Dominique, c’est surtout « le respect de ceux qui travaillent la terre » qui se manifeste à travers certains rôles joués par Bourvil.
Conscience morale
André Raimbourg, s’il est donc un être simple, n’est jamais petit. Il dispose au contraire d’une grande conscience morale. « Le personnage de Martin, dans La Traversée de Paris, inspire la fragilité et le respect de la fragilité » , relève Dominique
Philippe Raimbourg, 64 ans, est professeur d’économie financière à la Sorbonne à Paris. Il précise que si Bourvil était certainement quelqu’un de joyeux, il était aussi « très organisé, très sérieux et travaillait beaucoup » . Le sketch de l’eau ferrugineuse par exemple, « ce sont des heures et des heures de travail » . Philippe se souvient que son père se couchait toujours le soir en fonction du travail qu’il avait le lendemain. Un père qui lui aurait transmis « le goût du travail bien fait » .
Et en dehors du travail ? Naturellement, pour qui veut entretenir la joie de vivre, Bourvil avait le sens de l’humour et celui du paradis terrestre. Comme se souvient son fils Philippe : « Il aimait cultiver son jardin »