Le Dr Le Douarec analyse les évolutions de la médecine
Chirurgien et ancien directeur de la clinique Mégival, à Dieppe, Philippe Le Douarec organise toute une série de conférences sur les évolutions de la médecine.
Lente disparition du médecin de famille, déserts médicaux, gigantisme des hôpitaux, insatisfaction du personnel, nouvelles technologies… Philippe Le Douarec répond à ces questions par le biais de conférences organisées sur le territoire. Chirurgien mais aussi ancien directeur de la clinique Mégival de Dieppe, il abordera tous ces sujets pour se demander quelle sera la médecine de demain ?
« En France, la recherche est phagocytée par le principe de précaution » , relève-t-il. L’un des points importants de sa réflexion concerne la médecine connectée. « Dans quelque temps la médecine classique sera larguée, ajoute-t-il. L’évolution de la technologie est importante notamment au niveau régional. Les jeunes médecins ne veulent plus s’installer. La moyenne d’âge des praticiens généralistes est de 56 ans. »
« En France, rien ne bouge »
Pour lui, dès lors, il importe de révolutionner les études de médecine. « Nous n’avons pas besoin de faire des savants puisque la machine prendra le dessus sur les connaissances, note Philippe Le Douarec. Il nous faut des jeunes qui ont du bon sens et un bon contact humain. Tout le système est à revoir et bien sûr il est essentiel d’augmenter le numerus clausus. »
Il voit alors la généralisation des dossiers du patient en ligne, des montres connectées… « Les spécialistes sont voués à disparaître, reprend-il. Finalement, toutes les disciplines qui pratiquent des gestes répétitifs. Les infirmières seraient mieux formées pour manipuler les machines et les outils connectés. Mais ça dans les facultés de médecine, on n’en parle jamais. En France, rien ne bouge ! » Le coût de la santé est de plus en plus élevé pour la société française. Pour Philippe Le Douarec, l’un des problèmes vient du fonctionnement des hôpitaux. « 70 % du budget d’un établissement de santé est consacré au personnel, seulement 15 % aux frais médicaux, explique-t-il. Dans le système public, les salariés fonctionnent à l’ancienneté, voilà pourquoi les chirurgiens ne veulent pas venir à l’hôpital » . Philippe Le Douarec développera toutes ses questions à Luneray, Offranville et Eu.