Le mât chinois, un art pour exprimer toutes ses émotions
Pour la première fois, un stage de mât chinois a été proposé par l’école de cirque, à Neuville, à la fin de l’année. Le Dieppois, Quentin Dubot, a montré son savoir-faire.
Pas facile de monter jusqu’au sommet du mât chinois ! Les 14stagiaires qui s’y sont essayés l’ont bien compris. Pour la première fois, ce stage spécifique avait été organisé par l’école de cirque Les saltimbanques de l’impossible, dans le parc paysager de Neuville-lès-Dieppe. Les cours ont duré tout l’après-midi, vendredi 29 et samedi 30 décembre. La plupart des élèves pratiquent déjà les arts du cirque dans d’autres écoles, en dehors de la région dieppoise, « mais la plupart ne pratiquent pas le mât chinois, explique David Portokalopoulos, responsable de l’école de cirque. Ils sont donc venus essayer ou se perfectionner » .
Bonne préparation
Et pour l’occasion, un ancien élève est venu montrer ce qu’il savait faire : Quentin Dubot poursuit de brillantes études à la Flic, une école de cirque à Turin, après être passé par Lille au sein d’une formation très réputée. « J’aimerais devenir artiste circassien et pouvoir créer mes chorégraphies », souligne-t-il. Le mât chinois est un art très complet, tout le corps est sollicité. « Il faut se tenir avec ses bras et les jambes sont vrai- ment un poids » , ajoute-t-il. Et surtout, il vaut mieux ne pas avoir le vertige.
« Grâce, toucher, joie, peur, amour… » sont autant d’émotions qui peuvent être transmises par l’art du mât chinois. « Il y a plein de façons d’utiliser le mât pour exprimer ce que l’on veut » , précise Quentin Dubot. En début de séance, il a donc montré les bases aux stagiaires novices et donné des conseils aux plus aguerris. « Il va falloir débloquer tout ça ! » , souritil. Avant de monter, ils ont tous préparé leurs muscles et articulations pour ne pas se blesser. « La discipline est très physique » , ajoute David Portokalopoulos. Tout au long de l’année, c’est l’artiste qui se charge de donner les cours.
« Il faut avoir du physique mais, au final, ça se joue au mental » , poursuit-il. Bien sûr parfois, il y a des chutes ! Le mât est composé de métal recouvert d’une gaine. S’il y a glissade et contacte avec la peau, des brûlures peuvent apparaître. Mais Quentin était là pour veiller au grain et accompagner ses élèves. L’école de cirque proposera bientôt au stage de trapèze volant.