Le Marronnier à l’heure du conte
Enseignant à la retraite, Hervé Noël a remisé la blouse grise pour endosser le costume de conteur. Un « raconteur » d’histoire un peu particulier, qui s’appuie entre autres sur le théâtre japonais Kamishibaï pour capter l’attention et l’imaginaire des enfants.
Au 8e siècle, les bonzes parcouraient le pays avec leur théâtre portable pour convertir la population au bouddhisme. Mais il faut attendre 1920 pour voir apparaître les premiers contes pour enfants. Le succès est immédiat : on compte alors plus de trois millions de conteurs à travers le pays !
L’alchimie fonctionne
Dans une petite structure en bois, le narrateur fait défiler des dessins et chaque illustration est prétexte à un épisode de l’histoire. L’alchimie fonctionne dès les premières images, le jeune public de l’école maternelle du Marronnier, à Arques-la-Bataille, participe, rit et applaudit aux facéties d’Hervé Noël.
« C’est un excellent support pour préparer à la lecture, soutient Nadège Brument, direc- trice des lieux. Nous avons également un théâtre Kamishibaï dans l’école et nous nous en servons pour faire découvrir et jouer avec les mots. Les enfants y sont très réceptifs » .
Mais aujourd’hui, pas d’exer- cice au Marronnier, Hervé Noël emporte son petit monde dans son imaginaire, non sans quelques tours de magie… Le conteur a plus d’un tour, ou plutôt une histoire, dans son sac. Un conteur d’autant plus méritant qu’il vient bénévolement !