Les Informations Dieppoises

De l’alimentair­e aussi

- • Cléo Louis

Pour répondre à la demande de la clientèle, dès la deuxième opération, le magasin Auchan de Dieppe a décidé de proposer ses chariots mystères avec des produits alimentair­es. Toutefois, à défaut d’un prix divisé par trois, le chariot est 34 % moins cher que sa valeur initiale, « car on ne peut pas aller au-delà dans le cadre de la loi », rappelle Jérémie Juan, le directeur du magasin. À chacune des opérations, une dizaine de chariots alimentair­es sont à vendre. « Il ne s’agit pas de produits à date courte, mais de produits pour lesquels nous avons un surstock », conclut le directeur. du textile maison, des objets pour la cuisine, des jouets ou encore de matériel de bricolage, mais pas que (lire cicontre). Toutefois, ils ne savent pas quels produits ils achètent. Auchan propose divers prix de chariot et garantit que le client aura trois fois la valeur de son achat. De quoi lui donner l’envie de consommer.

De son côté, la grande surface peut ainsi écouler ses stocks dormant dans ses réserves. « Les produits stockés plus de 180 jours nous préoccupen­t. Ils nous coûtent des frais et nous voulons éviter qu’ils finissent à la poubelle, affirme le directeur d’Auchan Dieppe. La vente mystère, c’est un moyen plus rapide que les soldes pour écouler les stocks. »

Les chariots ne sont pas identiques et les produits sont divers. Et si des clients n’apprécient pas les produits, ils n’hésitent pas à se les échanger ou à les revendre. Le 26 octobre, pour la première opération, 30 chariots ont été vendus en moins de dix minutes, s’étonne encore le directeur. « Nous aurions pu en vendre beaucoup plus» dit-il. Car l’engouement a été immédiat.

Né à Dieppe, le concept a été médiatisé par plusieurs chaînes télévisées. Avec un tel succès, le groupe Auchan a développé cette opération dans toute la

4e du collège Alexandre-Dumas, à qui il a proposé des ateliers autour de l’écriture et du son : «Le but de ces 12 séances était de pousser les élèves à se mettre en jeu devant les autres, à parler de leurs émotions. Ils devaient relever le défi d’être sous la lumière devant un public », indique-t-il.

Un défi relevé avec brio

Ce défi, les élèves l’ont relevé avec succès. Après leur passage, les collégiens sont fiers d’euxmêmes, ils remercient les intervenan­ts qui les ont poussés à se surpasser et à s’exprimer devant un public. « C’est comme pour les gens allergique­s au chat, il faut les désensibil­iser en les mettant en contact avec leur allergie. C’est la même chose avec l’oral, il faut que les élèves le pratiquent afin d’être le plus à l’aise possible par la suite », conclut Simon Gosset.

Proposée depuis plusieurs années aux lycéens, c’est la première fois que cette rencontre est mise en place à l’attention des élèves de collège.

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