Des éoliennes plus grandes et plus puissantes seront-elles installées ?
L’avenir du parc éolien d’Ardouval est un dossier qui inquiète les membres de l’association ventoise environnementale et citoyenne Eawy. Des éoliennes plus grandes et plus puissantes pourraient y être installées.
Ces grandes machines blanches avec leurs pales sont de plus en plus nombreuses en pays de Bray. Et il est difficile de passer à côté des parcs éoliens, qui se construisent les uns après les autres.
Les membres de l’association ventoise environnementale et citoyenne Eawy se sont notamment opposés à plusieurs projets éoliens dans le secteur, comme celui de Saint-Vaast-d’Equiqueville. « Nous continuerons de nous battre jusqu’à ce que ce projet soit annulé, déclare le président, Serge Pastore. Nous allons également rester vigilants concernant le parc éolien d’Ardouval avec les risques de remplacement des machines par d’autres bien plus hautes et plus puissantes ainsi que l’augmentation du nombre de machines ».
L’association a notamment écrit au maire des GrandesVentes,
Nicolas Bertrand, avec comme doléance de s’opposer à toute création de voiries permettant de relier la RD 915 à la RD1b.
« Cette dernière est en cours d’élargissement et de renforcement et cela nous inquiète fortement. Si la voirie à créer entre la RD915 et le hameau des Hôtelets est refusée par Les GrandesVentes, le projet éolien ne pourra pas se faire. C’est une des clés du problème », assure
Serge Pastore.
Pour se faire entendre, dernièrement, ils ont contribué à l’enquête publique du schéma de cohérence territoriale du pays de Bray.
Opposer à la loi EnR
Cette prolifération des éoliennes, l’association ventoise environnementale et citoyenne Eawy aimerait qu’elle se termine. Pour cela, « nous avons écrit aux dix députés et sénateurs de la Seine-Maritime pour expliquer notre opposition à la nouvelle loi d’exception dite d’accélération du déploiement des énergies renouvelables votée en mars 2023 », déclare-t-il.
En effet, « les nouvelles zones retenues pour l’éolien (parfois extrêmement exiguës et sans accès possible) sont des parcelles agricoles. Les activités durables (pêche artisanale, tourisme vert et côtier) sont gravement menacées », affirme Serge Pastore.
Pour l’association ventoise, «la transition énergétique, qui est bien nécessaire, se fait sur le dos des ruraux les plus défavorisés, entraînant nuisances et pertes de valeurs immobilières ».
Par ailleurs, les membres de cette association ont tenu à souligner «la saturation en éoliennes de l’est du département ». Et de préciser « que la Seine-Maritime est déjà largement excédentaire en matière de production électrique (8,5 % de la production totale française et 12 à 15 % à l’avenir avec l’EPR 2 de Penly) et le mix énergétique y est une réalité, à l’inverse d’autres territoires. Il y a donc rupture d’égalité entre citoyens ».