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Raphaël élève des Dorper, une race de moutons rares en France

À Mesnil-Follempris­e, Raphaël Vadecard élève une race rare de moutons en France : la Dorper. Elle est reconnaiss­able à sa tête et son encolure noire. L’éleveur a un objectif : avoir les plus beaux reproducte­urs. Rencontre.

- • Pa.D

Élever des moutons, c’est une histoire de famille chez les Vadecard installés à Mes nilFollem prise depuis au moins trois génération­s. « Tout a commencé avec mon grand-père, Michel. Il s’est lancé dans l’élevage de moutons il y a plus de 50 ans », confie son petit-fils, Raphaël. Un passionné, qui d’ailleurs aujourd’hui, vient encore aider son petit-fils qui a repris l’exploitati­on familiale depuis trois ans et jeter un petit coup d’oeil à ce qu’il fait.

Cet élevage a ensuite été repris par Jérôme Vadecard, le père. Ensemble il y a sept ans, ils ont décidé de se diriger vers la Dorper, « une race qui reste très rare en France, même si elle commence à se développer », admet ce jeune éleveur. Père et fils avaient un objectif : faire évoluer la génétique de cette race et proposer des reproducte­urs à la vente. Pour cela, «nous avons noué un partenaria­t avec un élevage près de Rouen afin de faciliter le travail génétique», explique Raphaël.

Une race qui résiste à la chaleur

Et les reproducte­urs sont vendus aux quatre coins de la France, notamment dans le Sud, mais aussi en Martinique, « une ile où cette race s’adapte bien », explique-t-il. Et pour cause, originaire d’Afrique du Sud, c’est une race qui résiste à la chaleur et sait s’alimenter de peu de choses.

L’évolution génétique passe aussi par un point : la reconnaiss­ance de la race. Et pour cela, « nous avons créé une associatio­n il y a deux ans,

indique Raphaël. Son inscriptio­n permettra d’avoir par la suite un centre de sélection et donc de développer plus facilement la race ».

Si vous n’avez jamais vu un mouton Dorper, cette race est très reconnaiss­able par sa tête et son cou noir ainsi que sa laine « qui est plus proche d’un poil de chiot », détaille Raphaël.

Une laine qui tombe seule

Et son avantage, « c’est que l’on n’a pas besoin de les tondre. Leur laine tombe toute seule. C’est un gain de temps », affirme-t-il. Et pas seulement. Il faut savoir qu’aujourd’hui, «la laine ne rapporte plus autant », déclare Raphaël.

Ce mouton a également comme particular­ité un nez plus rond et des plis qui se forment en haut de son nez à l’âge adulte pour les mâles. Pour les femelles, le nez reste lisse.

La race Dorper a aussi une autre qualité : le goût de sa viande, moins forte et un persillé important. « Elle est de ce fait, plus chère que du mouton classique. » Une belle race aux qualités prometteus­es.

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Raphaël a repris l’exploitati­on familiale à Mesnil-Follempris­e.
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Les Dorper ont cette particular­ité d’avoir la tête et le cou noirs.

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