Dieppe de A à Z à travers les sculptures de Marc Dray
Le sculpteur dieppois Marc Dray présente ses sculptures alphabétiques et poèmes d’abécédaire du 11 au 19 mai à la salle des Congrès de Dieppe.
C’est une ode à Dieppe que propose Marc Dray du 11 au 19 mai à la salle des Congrès de Dieppe. Le sculpteur qui a posé ses valises à Dieppe au début des années 2000 exprime tout son amour pour la ville en la déclinant de A à Z à travers la présentation de sculptures alphabétiques et poèmes d’abécédaire.
À chacune des lettres de l’alphabet, Marc a conçu une sculpture-hommage à Dieppe. À son histoire, à son présent et à son avenir. « La star de cette exposition, c’est Dieppe ! », glisse-t-il dans un large sourire.
De A comme Ango à Z comme Zodiac
Dans cette ode poétique, Marc Dray s’exprime sur les références les plus emblématiques de la ville aux quatre ports : de l’armateur Jehan Ango à la lettre A, jusqu’à la lettre Z avec Zodiac en référence à la SNSM, en passant par la lettre D avec la Duchesse de Berry ou la lettre I avec ivoire. Il concède que certaines lettres lui ont donné du fil à retordre. Comme le X. Mais grâce à Cécile Charles, de Dieppe Ville d’art et d’histoire qui lui a soufflé que Camille Saint-Saëns a été le premier compositeur à utiliser le xylophone, il a pu associer ce clin d’oeil dieppois à cette lettre en réalisant « un xylophone à la Marc Dray ».
L’artiste est inspiré par les surréalistes, Max Ernst, Raoul Haussman en particulier. Pour créer, il utilise « des rebuts qui en fait n’en sont pas». Accoudoir de fauteuil, machine industrielle hors d’usage, ustensile électroménager… à partir du moment qu’ils sont inusités et abimés, tous peuvent servir à l’artiste pour créer. « J’ai commencé tôt à faire les poubelles à Paris, il y a 40 ans.
J’ai toujours aimé le détournement d’objet. C’est comme une renaissance. On part de rien pour arriver à un tout. C’est une sorte d’écriture pour moi », glisse-t-il. Il laisse ensuite l’imagination et la poésie faire son oeuvre.
Enfin, la plupart des sculptures réalisées sont peintes à la bombe, inspirées des mouvements street art. Pour mettre en valeur toutes ces oeuvres, assurer la scénographie, concevoir la lumière, le Dieppois a pu compter sur ses amis Michel Morin, Pierre Hamon et Gilles Lambert.
Le public pourra aller de surprise en surprise et avec chaque sculpture découvrir un poème de Marc Dray.