Les Inrockuptibles

Les Twins “la nuit était pour nous synonyme de quiétude”

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Duo de danseurs de hip- hop, les jumeaux de Sarcelles Laurent et Larry Bourgeois ont enflammé les concerts de Beyoncé, Timbaland ou Missy Elliott. Virée nocturne.

A quand remonte votre dernière nuit blanche ?

On ne dort jamais la nuit. On ne prend le temps de se reposer que quand on voyage, dans les bus, les taxis ou les avions. On a même du mal à se souvenir de notre dernière nuit complète dans un lit. C’est devenu un mode de vie.

Qui appelez- vous en cas d’insomnie ?

Nos grands frères ou notre meilleur ami. Sinon, on passe aussi un coup de fil à notre mère car elle parle beaucoup, elle est toujours partante.

Votre plus beau mensonge nocturne ?

( Larry)

Quand j’avais 15 ans, j’ai dit à ma mère que j’avais eu un enfant. Je vous passe sa réaction !

Votre heure préférée de la nuit ? Comment l’employez- vous ?

Notre heure préférée, c’est 20 heures, le début de soirée où on se demande ce que l’on va faire. La nuit est alors encore pleine de possibles.

Travaillez- vous mieux la nuit ?

Oui, particuliè­rement vers 5 ou 6 heures du matin, quand le jour se lève. On est rarement en France, donc la nuit ou le petit matin correspond­ent souvent au début d’aprèsmidi en Europe. On en profite donc pour faire des meetings nocturnes, qui sont aussi les plus productifs.

Enfant, la nuit était- elle synonyme d’angoisse ou de quiétude ?

Nous avons grandi dans un quartier calme où les gens se connaissen­t tous entre eux et se respectent. Nous savions que nous étions en sécurité à tout moment. La nuit a toujours été associée à ce ressenti.

Avez- vous un rituel du coucher ?

On prie, on appelle toujours quelqu’un de notre famille, on regarde notre planning pour le lendemain. On danse aussi afin d’être KO et de s’endormir vite.

Qu’est- ce que vous ne porteriez jamais la nuit ?

Un pyjama ! Nous n’en avons pas ! Comme la plupart de nos nuits complètes se passent dans des vols de nuit, on dort tout habillé. Si on a la chance d’être chez nous, on dort nus. Quant aux sorties, on ne fera jamais la fête habillés en couleurs fluo ou quoi que ce soit de flashy. On préfère un jean bien coupé, un T- shirt discret avec un logo qui fait toute la différence.

Qui aimeriez- vous croiser de nuit ?

Nos grands frères, notre famille, les gens qu’on aime et qu’on n’a malheureus­ement pas assez le temps de voir.

Où les emmèneriez- vous ?

Avec nous, pour qu’ils assistent à l’un de nos cours de danse. Comme on est les petits derniers, c’est un plaisir de montrer à notre famille que l’on a grandi, que l’on a des responsabi­lités. Ils sont toujours fiers de nous voir travailler, diriger des gens…

Vous montez dans un train de nuit. Quelle est votre destinatio­n ?

Les Champs- Elysées en RER A, ou Sarcelles- Saint- Brice avec le train de banlieue à Gare du Nord, pour aller faire un tour chez notre mère, dans la maison où nous avons grandi. Elle est toujours synonyme de confort et de famille.

Quelle est l’odeur de la nuit ?

Ça peut sentir très bon ou très mauvais, mais c’est souvent excitant. A Sarcelles, où nous avons passé notre enfance, le quartier avait toujours une odeur très particuliè­re, composée de toutes les activités et cuisines du voisinage. Et quand ça sentait mauvais, ça voulait dire que quelque chose s’était passé. Nous n’avons jamais retrouvé ces odeurs nocturnes ailleurs.

La phrase nocturne que vous n’oseriez jamais prononcer le jour ?

La nuit, c’est le moment de dire “je t’aime”. Le jour, ça fait too much.

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