Vincent Lacoste
Révélé à 15 ans dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf, plus jeune nommé de l’histoire des César dans la catégorie Meilleur acteur pour Hippocrate, il n’arrête plus de tourner. On le retrouvera dans les prochains films de Pascal Bonitzer, de Delépine et Kervern, et de Justine Triet. Qu’essaies-tu de tracer par tes choix ? Je ne suis pas sûr de savoir ce que je veux vraiment faire. Enfin si, j’ai envie d’être dans de bons films. La qualité du film, quelle que soit ma place, compte plus que mon rôle, mon personnage. Moi, à la base, j’aime le cinéma. Grâce à mon père, j’ai développé dès l’âge de 12 ans une passion pour les films de Truffaut. Mon truc, c’est le cinéma d’auteur. Ça m’a toujours aidé à me sentir mieux, à réfléchir. Bien avant que je devienne acteur. As-tu le sentiment de traverser un moment favorable du cinéma d’auteur ? Ah oui, carrément. Et je pense que ça va croître dans les prochaines années. Depuis quelque temps sont apparus beaucoup de cinéastes passionnants : Justine Triet, Katell Quillévéré, Guillaume Brac, Lucie Borleteau, dont j’ai adoré Fidelio, Riad (Sattouf) bien sûr, et plein d’autres. On se sent porté par l’émergence d’une génération, une énergie commune. Qu’est-ce qui t’enthousiasme en ce moment dans le cinéma ? Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin. C’est un film génial, la quintessence du cinéma français dans l’analyse du sentiment. Ça m’a extrêmement ému. De toute façon, rien ne m’émeut plus que la chronique d’un premier amour. propos recueillis par Jean-Marc Lalanne