La loi et le désordre

La nouvelle gourmandise produite par la créatrice de arrive, pleine de vitesse et de vice.

AViola Davis près Grey’s Anatomy – son premier hit – et Scandal – la confirmation de son statut de reine de la télé US –, l’incroyable Shonda Rhimes revient dans le rôle qu’elle affectionne maintenant en priorité, faute de temps, celui de productrice d’une série dont un de ses poulains tient les rênes. Peter Nowalk dirige le grand cirque How to Get Away with Murder, l’un de ces objets sériels qui aiment à ce point la vitesse et les twists incessants qu’on renonce à lui trouver un autre moteur profond que l’outrance. Cela n’a rien d’un problème, évidemment, tant celle-ci est maîtrisée avec un mélange sincère de premier degré et de distance.

L’histoire fait bouillonner une poignée d’étudiants en droit menés par une prof acariâtre mais brillante (Viola Davis). Ils tentent d’apprendre les rudiments de leur futur métier, tout en espérant faire oublier une grosse bêtise commise un soir d’errance. Remplie de bons mots et d’une tension folle, How to Get Away with Murder travaille à sa manière plusieurs genres : la série judiciaire, le soap, le college show. Tout circule et tout se frôle, y compris les orientations sexuelles, les origines sociales et les ethnies.

Dans ce grand mix, on retient comme un flash qui n’en finit pas de briller le séduisant et manipulateur Connor Walsh (Jack Falahee). Personnage le plus vénéneux inventé par la télé US depuis Chuck Bass de Gossip Girl, il fait tourner les têtes. Est-ce utile de préciser que cette série est l’une des plus regardées dans son pays d’origine depuis l’automne dernier ? O. J. How to Get Away with Murder à partir du mardi 30, 20 h 55, M6

Grey’s Anatomy