Jay Hosler

Le Dernier Arpenteur des sables

Cambourakis, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Adèle Carasso, 320 pages, 25 €

Signée par un authentique entomologiste, une expédition scientifique menée par un petit groupe de coléoptères. rofesseur de biologie et entomologiste, l’auteur américain Jay Hosler utilise la bande dessinée pour partager sa passion pour les petites bêtes. Dans Le Dernier Arpenteur des sables, il imagine les mésaventures de quelques coléoptères partant explorer des territoires inconnus. Menée par la jeune et intelligente Lucy, la petite troupe obtient l’autorisation de sortir de la ville de New Coleopolis, qu’une légende terrifiante décourage pourtant de quitter, et se lance à la recherche d’autres formes de vie. Le voyage est bien évidemment semé d’innombrables dangers (serpents, oiseaux, araignées…) et un traître au sein du groupe, ennemi de la connaissance, fait tout pour faire échouer la mission.

Jay Hosler se sert de véritables caractéristiques réelles des insectes pour camper ses personnages, livrant au passage de passionnantes explications scientifiques – on apprend par exemple ce qu’est le coma gelé. Mais l’entomologie ne prend jamais le pas sur l’aventure. Dans un noir et blanc délié et plein de fantaisie, Jay Hosler mène son récit tambour battant. Il multiplie les rebondissements, intègre des éléments de science-fiction (robots, attirail technologique…), créant une charmante histoire de fantasy animalière. Son humour, ses nombreux clins d’oeil (de Darwin à Tezuka) et sa tendresse pour ses bestioles rendent particulièrement attachante cette ode à la curiosité d’esprit et à la science. Anne-Claire Norot

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