L’Age de glace 4 – La dérive des continents de Steve Martino et Mike Thurmeier
Jean-Pierre Léaud et Bernadette Lafont
O(E.-U., 2012, 1 h 34) n démarre avec elle. La petite bête aux yeux globuleux est responsable du chaos. La fracture terrestre, tout est de sa faute. Rien ne l’arrête. Par gourmandise, elle est capable du pire. La dernière fois que j’ai ri, c’était pendant la projection du Trésor de Porumboiu, à Cannes en 2015, une autre merveille de drôlerie. Je suis avec ma fille et nous rions ensemble. Il n’y a que les comédies qui méritent d’être vues à plusieurs, et plusieurs ça peut s’arrêter à deux. Le rire se partage, pas les larmes ni la peur. En attendant, là, je n’ai pas peur mais mal aux mâchoires. Je redeviens l’enfant-monstre devant toutes ces bêtes qui s’amusent à être bêtes. Et je souris presque tout le temps, je suis souvent hilare. Etre bien, là, avec ma fille. Je partage cette chose comique avec elle et c’est unique.
Les Croods, c’est bien aussi, mais moins drôle et moins bien réalisé. Ici, la mise en scène est une horloge implacable. Il n’y a pas mieux, c’est une mécanique de haute précision. Une démonstration wellsienne, seul Paul Thomas Anderson aurait pu faire cela. Personne d’autre ne peut étaler sa science du mouvement avec cette prétention désarmante. Je ne veux froisser personne mais il n’y a aucun concurrent sérieux parmi tous les prétendants. Enfin je ne vois pas tous les films et ne connais pas tous les réalisateurs. Mais tout de même, étudiez ce truc, regardez ce film plusieurs fois, analysez-le, comprenez ou pas, mais tout y est. Il y a tout à apprendre dans L’Age de glace 4. G. N.