Les Inrockuptibles

Marcel Devillers

Injecter du libidinal dans le monochrome, c’est toute l’ambition de ce jeune artiste. Ingrid Luquet-Gad photo Fiona Torre pour Les Inrockupti­bles

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Ala faveur d’une déambulati­on sous les coursives des Beaux-Arts de Paris, on tombait l’été dernier sur l’accrochage de fin d’année de Marcel Devillers. Là, à même les toiles, s’étreignaie­nt sans pudeur l’héritage de la peinture abstraite américaine et la beauté criarde des nuits fiévreuses, du type de celles qui font coller le strass aux banquettes en skaï. “Il y avait l’idée d’injecter du contenu libidineux et corrompu dans le vocabulair­e moderniste comme le monochrome ou la grille en utilisant des éléments triviaux : du scotch de scène, des câbles électrique­s, des pantalons en cuir, des visages de stars et des couleurs à la limite du bon goût”, se souvient l’artiste, peintre avant tout, mais passé par la danse et la poésie. Un an après, à 25 ans à peine, il signe sa première exposition personnell­e à la galerie Triple V. S’y exprime le même univers érudit et sexy, qu’on pourrait rapprocher d’illustres prédécesse­urs comme Felix Gonzalez-Torres ou Steven Parrino. Un coup de fouet jubilatoir­e à la tradition picturale – qui a l’air d’aimer ça. General Donor jusqu’au 5 novembre à la galerie Triple V, Paris IIe

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