La croix et la manière
En se coupant les cheveux dans le clip de Starboy, The Weeknd passe de chaton à panthère. Et lâche un tube à rester debout toute la nuit, produit par Daft Punk.
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Celle qui écrit ces lignes n’a jamais été une grande fan de The Weeknd. La surprise d’aimer inconditionnellement son nouveau single, Starboy, est donc d’autant plus grande. Pour ceux qui auraient vécu en autarcie ces cinq dernières années – ou seraient toujours bloqués sur la sainte Trinité guitarebasse-batterie (sérieux ?) – The Weeknd est un Canadien de 26 ans encensé par Drake sur Twitter en 2011 et petit ami de la mannequin-du-moment, Bella Hadid. The Weeknd, c’est surtout une coupe de cheveux zinzin, assemblage de dreads relevées en palmier devant et masse informe (une pieuvre pour certains…) derrière, inspirée par Basquiat. “Je veux que l’on se souvienne de moi comme de quelqu’un d’iconique et de différent”, déclarait-il à ce sujet à Rolling Stone en 2015. En toute modestie.
sous les palmiers, une pieuvre couper court
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Coup de théâtre dans la fashionsphère (à ne pas confondre avec la fachosphère), The Weeknd s’est coupé les cheveux. Le monde l’a découvert, stupéfait, l’air grave et les cheveux en brosse sur la pochette de son nouvel album, Starboy. Le storytelling ne s’arrête pas là : le clip du single, claque visuelle signée Grant Singer, Angeleno de 31 ans ayant entre autres bossé avec Ariel Pink, met en scène le meurtre de l’ancien The Weeknd par le nouveau. Une histoire de coupes de cheveux donc, mais surtout de renaissance. Abel Tesfaye (pour l’état civil) fait table rase du passé et se réinvente en “starboy”, homme à femmes et dragueur de haut vol. La métaphore est filée : non seulement détruit-il un intérieur à l’aide d’une croix façon L’Empire contre-attaque, mais finit-il en voiture avec un chaton qui se transformera au fil du trajet en panthère noire.