Les Inrockuptibles

L’IMPÉRATRIC­E

à Paris (Cigale), le 12 octobre

- Jacques Simonian

Pile à l’heure dans une Cigale archicombl­e, L’Impératric­e gagne la scène pour y commencer son show, sold-out depuis un bout. Après que la fougue déclenchée par leur entrée est retombée, tapie dans une ombre bleutée, Flore, la chanteuse du groupe, se lance. D’abord de sa voix seule, avant que les cinq musiciens s’invitent rapidement au bal pour y jouer avec un groove façonné d’instrument­s et de machines, alliance symbole pour L’Impératric­e. Les six membres du groupe ouvrent l’éventail de leurs titres devant un public attentif, qui se balance déjà. Dans cet élan, Sa Majesté fait don de Erreur 404, un morceau inédit (et partagé depuis sur internet) qu’on retrouvera sur le premier album du groupe dans quelques mois. Suit

Séquences, pour laquelle la formation s’accompagne de trois musiciens supplément­aires, instrument­s à vent en pogne. Le plus ancien, solaire et sans voix,

Vanille fraise (2016), résonnera aussi. Un morceau à part dans la discograph­ie du groupe, car il s’agit d’un édit du Spoiled by Your Love d’Anita Ward – et surtout d’un des plus gros succès de L’Impératric­e. Le concert se termine sur une envolée instrument­ale pleine de fougue, faisant perler une ultime fois les fronts des fans. Une ambiance chaleureus­e, qui semble avoir ému les membres du groupe. En se faisant plaisir donc, Sa Majesté a sondé sa cote de popularité : elle semble de bon augure pour la suite.

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