Manhattan Stories
de Dustin Guy Defa
Avec Bene Coopersmith, Abbi Jacobson, Michael Cera, Tavi Gevinson (E.-U. , 2018, 1 h 26)
Quelques afféteries vintage dans un film pourtant charmant sur des New-Yorkais d’aujourd’hui. Manhattan Stories entrecroise plus ou moins cinq destins, l’histoire de quelques personnages new-yorkais, leurs mésaventures, leurs doutes, leurs désillusions et leurs bonheurs. Tourné en 16 mm (petite coquetterie inutile typique d’un certain cinéma américain indépendant), le film de Dustin Guy Defa semble regretter les années 1970, tout en racontant des histoires d’aujourd’hui. C’est un peu agaçant (le coté vintage), mais heureusement quelques très bons acteurs, et leurs personnages (souvent très singuliers), sauvent le film. Ainsi de l’excellent Bene Coopersmith (apparemment un amateur), avec sa barbe de hipster et son visage de gars complètement perdu, totalement bouleversant de bout en bout, et de Tavi Gevinson, dans le rôle d’une jeune fille torturée aux cheveux coupés court, très drôle, qui se demande si elle est hétéro ou homosexuelle et casse les pieds de tout le monde avec ses hésitations. Le film, plein de charme, se balade ainsi dans un New York rendu intemporel par la mise en scène, et contemporain par les thèmes abordés. Et fait perdurer la fascination qu’exerce la Grosse Pomme sur tous ses amoureux.