Aurel Schmidt
Aurel Schmidt a la trentaine, des cheveux blonds en pagaille et un look à traîner avec Chloë Sevigny (c’est le cas). Surtout, cette native de la région de Vancouver dessine. Au début des années 2000, elle débarque à New York avec une valise de vêtements, en colère contre le monde entier. “C’est comme une passion. Pour moi, la colère génère la sexualité, la joie, la créativité. La colère est un outil.” Aurel Schmidt est un volcan, le type de fille dont on dit de se méfier. Ses natures mortes, elles, ont la minutie des autodidactes et concentrent un trésor de patience. Comme un antidote à l’intensité de ses nuits, elle jette sur le papier tout ce qui aurait pu se trouver dans sa poche après une virée. Mégots, canettes de bière, capotes et rouge à lèvres se rencontrent pour former des compositions hybrides. Fruits, fleurs et organes génitaux subissent le même traitement et se mêlent dans la douceur de tons pastel et de lavis translucides. Avec la puissance de suggestion des surréalistes et la grâce turbulente d’une enfant du siècle.
Exposition A partir du 30 août à la Crack Gallery, Vancouver (Canada) aurelschmidt.com, instagram : @aurel_sex