Jazz tous azimuts
Mettre des mots sur la musique de Jazzboy est un beau pari. Après avoir regardé le plafond pendant une durée que notre orgueil nous empêchera ici de dévoiler, disons que son premier ep, Jesus Jazz, a la folie du jazz sans en être pour autant. Ça part loin, très loin, joueur de flûte de Hamelin que l’on suivrait langue pendante, envoûté par ses envolées tordues qui ne perdent pourtant rien de leurs luxuriantes mélodies, pop et déconstruites, paradoxes musicaux, BO de films d’aventure façon Les Garçons sauvages. Jazzboy s’appelle Jules Cassignol, a 28 ans, joue au sein du groupe Las Aves (au clavier, à la basse et aux percus), apparaît parfois chez les Pirouettes, sur scène (à la basse). C’est d’ailleurs Victoria Hespel, alias Vickie Chérie, qui a signé son dernier clip, Jesus Jazz, voyage d’une religieuse (Lucie Garrigues, sa “muse”) et de son smartphone dans la nature islandaise. “Jesus Jazz parle d’infini. L’infini après la mort, le paradis, l’enfer, le néant. J’ai imaginé qu’une âme met sept minutes vingt-huit à quitter un corps, et que ce court laps de temps pourrait être une sorte d’errance dans les grands espaces du psychisme. Une ballade métaphysique et spirituelle, parsemée de SMS aux questionnements infinis”, explique Jazzboy. Multipliant les allers-retours entre Paris et New York, Jazzboy envisage son art comme “total” et organise à cet effet les soirées “jazzodrome” avec ses amis artistes. Nous serons à la prochaine, le 23 novembre, c’est sûr, celle pour laquelle il se produira en live, peut-être couvert de faux sang ou se roulant par terre comme sur certaines vidéos. Tout un voyage.