“J’adore chanter ‘Ma préférence’ de Julien Clerc”
Grand fan de la scène française actuelle, Vincent Lacoste, évoque aussi sa passion passée pour Pete Doherty et celle toujours actuelle pour le karaoké. “J’écoute du rap US, de la variété et Bob Dylan. J’adore la chanson française, Daho, France Gall, Michel Berger. Enfin, je suis plutôt Taxi Girl, Daniel Darc. J’ai commencé avec Elli et Jacno. J’adore aussi Jean-Louis Murat.
Il y a souvent un truc un peu années 1980 dans la nouvelle scène française. Je ne sais pas s’ils aimeraient que je dise ça... J’ai commencé à en écouter avec La Femme. J’étais en vacances à Biarritz et je me passais Nous étions deux. Ils parlaient à moitié et chantaient l’amour, j’ai trouvé ça super. Ils chantent des choses simples mais d’aujourd’hui, sur des sonorités des années 1970-1980 revisitées. Flavien Berger, c’est incroyable. C’est hyper référencé et hyper actuel. Je l’ai vu pour la première fois au festival Baleapop, à Biarritz. Il pleuvait. Il y avait une ambiance apocalyptique. C’était planant et très doux. Les Papooz sont plus inspirés par la musique brésilienne, je dirais. Armanet et Vendredi sur Mer ont un son très eighties, un peu kitsch. Et Grand Blanc, super ! Et Pépite aussi ! Tout cela est très différent. Ce qui les réunit, c’est peut-être l’âge. J’adore entendre parler français, ça sonne bien, c’est une belle langue. C’est agréable de bien comprendre les textes, de saisir les nuances. Je suis fan de rap US mais je ne comprends rien. Ce sont des expressions qui m’échappent.
J’adore écouter Radio Nostalgie. Attention, je n’aime pas les trucs genre Ma cabane au fond du jardin ! C’est de qui, déjà ? Ah oui, Cabrel ! On se rend compte que ces chansons dites “de variété” étaient souvent de bonnes chansons. Véronique Sanson, c’est un peu kitsch parfois, mais hyper bien. J’adore Besoin de personne. Quand j’étais célibataire, hyper déprimé, je l’écoutais en boucle tous les matins ! (rires) Même dans le film de Romain Gavras (Le monde est à toi) – qui vient de Kourtrajmé, il a clippé la Mafia K’1 Fry et tout – il y a des fucking chansons françaises ! Ce qui montre bien que c’est super kiffant. J’ai aussi une grosse passion karaoké. J’adore chanter Can’t Take My Eyes off You et Ma préférence de Julien Clerc. Je ne dis pas que je les chante bien, hein ! Et puis tout Starmania, surtout Le Blues du businessman.
Je suis maxi fan de samba. C’est de la musique pour danser vraiment, pas en mode rap. Je suis très mauvais danseur mais comme je sors beaucoup, j’entends des chansons. A une époque, je sortais au Starlight à Paris et à La Licorne à Biarritz, où il n’y a que ce genre de morceaux. Les chansons des vacances !
J’adore SSD de La Femme. J’ai tellement traîné dans le quartier Strasbourg-Saint-Denis à Paris. J’ai dû passer cinq ans de ma vie au Mauri7 (un bar du quartier – ndlr). J’y allais plusieurs fois par semaine. Après Victoria, j’ai passé un an et demi à ne rien faire. J’allais dans des boîtes
de nuit. C’est sympa de boire un petit coup, enfin pas plus que de raison comme on dit ! Mais bon, c’est normal quand on est jeune et acteur en plus, non ? (rires)
Au lycée, j’étais plus Libertines que Strokes. Pete Doherty était mon idole absolue. Je m’habillais comme lui, je portais des slims que j’achetais chez Noir Kennedy et qui ne m’allaient pas du tout. C’était une légende vivante, la dernière des rockstars ! Un soir, je l’ai croisé rue Jean-Pierre-Timbaud (à Paris, dans le XIe – ndlr).
Il mangeait un kebab sous la pluie avec deux copines, là, debout. Aujourd’hui, il ne fait plus grand-chose... Ça fait un peu de la peine, non ? C’est devenu ringardos... La continuité ça serait peut-être les Limiñanas, les Growlers, mais ça me gonfle. J’ai l’impression d’avoir déjà entendu ça.
La vraie nouveauté est à chercher dans le rap US à mon avis. Travis Scott, Quavo, Migos... C’est énorme ! Après, bon, c’est toujours pareil. Skrru skrruuu ! (rires) Kanye West aussi, je suis hyper fan. Il y a quand même moins de nouveauté chez les Growlers ! Pareil avec les Allah-Las, j’ai le sentiment d’avoir entendu ça plein de fois. Après, c’est l’histoire de la musique, les Rolling Stones aussi on les avait sûrement déjà entendus chez les bluesmen...
Bashung, je l’écoute en permanence depuis mes 18 ans. Je suis un fan énormissime. Mes parents l’écoutaient tout le temps pendant que moi je me passais les Sex Pistols en me disant que ses chansons me pompaient l’air ! Osez Joséphine ou Vertige de
l’amour sont mes préférées je pense. What’s in a Bird aussi, dans un anglais très approximatif. (Il fredonne)
“Petit à petit l’oiseau fait son nid”, c’est dément ! Je l’écoutais en boucle, enfant.” Vincent Lacoste