It’s Sunday
Tissue Issues Howlin’ Banana/Cry Baby/Modulor
Le premier album du duo franco-américain aligne les comptines saturées et sucrées. En mars dernier, Gregg Araki est revenu avec Now Apocalypse, une série pleine de post-adolescents indolents, d’aliens mal intentionnés et de gueules de bois cotonneuses, le tout mis en musique par Slowdive. Difficile de ne pas penser à tous ces ingrédients à l’écoute du premier album coloré et doux comme un Chamallow d’It’s Sunday. Formé par Dawnie Perry, Californienne en exil à Paris, et Lucas Lecacheur, bien connu des scènes souterraines parisiennes (The Bad Pelicans, Lemon Swell), le duo franco-américain s’est fixé un cahier des charges assez simple : revisiter l’héritage indie et shoegaze des années 1980-90 en répétant et en enregistrant seulement le dimanche. En résulte un kaléidoscope sonore composé de petites comptines saturées qui assument leurs références, sans se prendre la tête.
Tissue Issues et sa ligne de chant piquée à Stephen Malkmus, Permanent Vacation et ses allures de petit tube bubble grunge ou
Go And Die, qui ravira les orphelins du Blue Album de Weezer, nous rappellent que c’est souvent quand on laisse prétention et ambition au vestiaire qu’on produit la meilleure pop à guitares. Comme un fool, mur du son en sucre d’orge, est un appel à ne rien faire, à l’image d’un disque doux et chaleureux, qui ressemble à la meilleure réponse aux années burn out entendue cette année.