Les Inrockuptibles

Tame Impala

Très attendu, le groupe australien revient avec un album pop enregistré entre Fremantle et Los Angeles et taillé pour les foules.

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clique Le successeur de Kevin de Parker Currents au succès (2015), internatio­nal troisième album retentissa­nt, de la s’est longtemps fait attendre. The Slow Rush, nom tout en oxymore de ce nouveau disque, sortira finalement bien le 14 février. Tout portait pourtant à croire que 2019 serait l’année du grand retour de Tame Impala. En avril dernier, le groupe australien donnait à Coachella le coup d’envoi d’une grande tournée mondiale qui devait passer à deux reprises par la France : début juin au festival

We Love Green à Paris et, mi-août, à La Route du Rock à Saint-Malo.

Quelques jours avant ce grand raout qui semblait annoncer de formidable­s nouvelles discograph­iques, ce bon vieux Kevin Parker lâchait un peu par surprise un premier morceau, Patience (titre qui ne figurera pas sur l’album), avant de faire monter un peu plus la températur­e sur le plateau du Saturday Night Live le 31 mars en dévoilant Borderline (que vous découvrire­z dans une version alternativ­e sur le disque). Et puis, plus rien ou presque, jusqu’à ce reportage paru en mai dans les pages du New York Times, où l’on apprenait que Parker enregistra­it seul dans les collines d’un

Los Angeles en flammes. Littéralem­ent, puisqu’il échappait de ravageaien­t justesse un la Cité soir des de novembre anges, laissant 2018 aux derrière incendies lui une qui villa de Malibu louée sur Airbnb et une partie de son matériel. Essentiell­ement des claviers et des guitares, comme le son de Tame Impala le laisse supposer : “Je me suis dit ‘la maison est en train de brûler ! Qu’est-ce que je prends ? Mon ordinateur portable et ma Hofner’ (la basse avec laquelle il a l’habitude de composer – ndlr), se souvient-il dans les colonnes du quotidien new-yorkais. Ça a duré une fraction de seconde. J’ai regardé le reste et je me suis dit : ‘Je n’ai pas besoin de ça’.” Des instrument­s, il y en a pourtant un paquet sur The Slow Rush : “presque cinquante différents”, nous confiait-il lors d’un récent passage à Paris. A titre de comparaiso­n, Innerspeak­er (2010), le premier lp de Tame Impala, n’en comptait pas plus de cinq ou six. Depuis, la couleur de l’album s’est précisée. Deux nouveaux titres, It Might Be Time et l’énorme Posthumous Forgivenes­s, sont venus acter le tournant résolument pop entrepris par Kevin Parker, seul maître à bord d’un groupe parti à l’assaut des stades depuis le mitan des années 2010. F. M. The Slow Rush (Modular Recordings/Caroline), sortie le 14 février

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