Les Inrockuptibles

“J’ignorais à quel point ils étaient fans de Chic”

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Pour RAM, les Daft Punk avaient demandé à Nile Rodgers, le guitariste de Chic, de travailler à l’ancienne. Le célèbre producteur revient sur la genèse de Get Lucky.

Vous avez toujours été au croisement des cultures, un pied dans la musique noire, un autre dans le rock’n’roll blanc… C’est mon destin. C’est ma vie. Ma mère noire et mon beau-père blanc se sont mariés en 1959. C’était totalement inhabituel. Même à New York, c’était assez d’avant-garde. J’ai grandi en pleine période beatnik à New York à une époque où le jazz, le be-bop, le folk et le rock’n’roll se mélangeaie­nt assez facilement. Quand j’allais à l’école, je pouvais croiser dans la rue Bob Dylan, Peter, Paul & Mary ou Jimi Hendrix.

Dans votre travail, il y a toujours eu un aspect conceptuel dont le coeur est ce que vous appelez dans votre livre 1 le “DHM” (deep

hidden meaning), le sens profond d’une chanson, et un autre aspect purement hédoniste, comme si votre vie de night-clubber impénitent servait à nourrir le théoricien en vous. Etait-ce difficile de maintenir le bon équilibre entre les deux ? Non. C’est très facile. Il y a une raison simple à cela,

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