Les Inrockuptibles

Royal Blood

- Warner Records Typhoons Arnaud Ducome

Avec ce troisième disque, le duo de Brighton signe le retour le plus triste de sa jeune carrière.

Les dernières lignées royales ne se casseraien­t-elles pas un peu la gueule en ce moment ? Jusqu’à présent, le groupe britanniqu­e avait réussi à grimper les marches de la vieille maison rock’n’roll sans trop se prendre les pieds dans le tapis rouge. Son précédent album, How Did We Get So Dark?, bien que répétitif et peu inspiré, lui aura permis de continuer sa carrière la tête haute. Son rock boosté aux stéroïdes, duo bassebatte­rie au son puissant, réussissai­t encore à rendre un convenable hommage aux idoles de toujours (Queens of the Stone Age, The White Stripes).

A l’écoute de Typhoons, l’envie nous prend de sortir fourches et torches sous les fenêtres du studio pour demander à Mike Kerr et Ben Thatcher d’abdiquer au plus vite. Tous deux signent une poignée de morceaux pour la plupart formatés et insipides. En plus d’avoir cette impression lancinante d’écouter un disque de Muse sorti vingt ans trop tard, voilà que Royal Blood annonce avoir voulu s’inspirer d’artistes electro tels que Daft Punk et Justice…

Ce n’est vraiment pas leur faire honneur. Avec cette formule calibrée pour plaire au plus grand nombre, le duo de Brighton vise les deux millions de disques vendus et pourra s’offrir de royales funéraille­s par la même occasion.

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