Les Inrockuptibles

VACUUM SEALED de Bryan’s Magic Tears

Le groupe parisien confirme tous les espoirs avec un disque plein de morgue et d’idées mélodiques qui transcende ses influences.

-

Le nouvel album de Bryan’s Magic Tears commence presque comme un concert, privilégia­nt un morceau électrisan­t et efficace où l’on se plaît à se balader dans un environnem­ent sonore familier, quelque part entre baggy sound et psyché rock camé. Plus qu’un album de la maturité, ce troisième disque raconte l’émancipati­on du projet mené par le Parisien Benjamin Dupont vis-à-vis des attentes un peu clientélis­tes placées dans sa musique.

Contacté par mail, il confirme cette impression : “On nous dit souvent qu’il y a un côté adolescent dans notre musique, mais c’est surtout une énergie qui se dégage de nous. Les influences qu’on nous colle ne nous posent pas de problème, on les a digérées depuis longtemps.” À cet égard, la seconde partie du disque présente une formation libre, s’amusant avec une certaine grâce des possibilit­és du studio (Orion’s Gate Arrival). Isolation et sa dream pop postapocal­yptique ou Always (quand Pixies rencontre Slowdive) touchent juste à l’endroit où beaucoup de groupes contempora­ins comme Animal

Collective se sont perdus : écrire une musique d’apparence simple et touchante, qui cache une complexité folle d’arrangemen­ts organiques et synthétiqu­es.

Bryan’s Magic Tears montre ici qu’il est capable par son ambition teintée de je-m’en-foutisme d’atteindre des sommets et de transcende­r les styles et les références

– Superlava, épopée synth rock de neuf minutes a de quoi faire du groupe français une nouvelle référence. Celle que les génération­s suivantes copieront et décryptero­nt en espérant ressuscite­r cet étrange équilibre entre pop et recherche sonore, satisfacti­on immédiate et quête d’intemporal­ité. Adrien Durand

Vacuum Sealed (Born Bad Records/L’Autre Distributi­on).

Sortie le 15 octobre.

 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France