Les Inrockuptibles

OHIO PLAYERS

- De The Black Keys Vincent Brunner

Avec Beck et Noel Gallagher en renfort, les rockeurs d’Akron signent un retour fort en énergie.

En donnant à son douzième album le nom d’un groupe funk culte,The Black Keys a annoncé la couleur musicale et placé les potards dans le groove, loin de la monochromi­e relativeme­nt grise du précédent, Dropout Boogie (2022). Le refrain extatique les bras en l’air du premier single conçu avec Dan the Automator, Beautiful People (Stay High),

et le deuxième, une reprise onctueuse de

I Forgot to BeYour Lover, tube sixties du chanteur soul William Bell, ont confirmé ce virage. C’est bien un état d’esprit festif qui règne ici.

Inspirés par des soirées passées à mixer des 45t, Dan Auerbach et Patrick Carney sont partis du principe que plus on est de fous, plus on vibre. Une session avec Noel Gallagher au studio londonien de Toe Rag a été très fructueuse (l’entêtante Britpop de

On the Game). Toutefois, le tandem de l’Ohio s’est encore plus amusé avec son compatriot­e Beck. Actif sur la moitié de l’album et fan de la première heure, le chanteur californie­n imprime indéniable­ment sa signature à Ohio Players – de This Is Nowhere, chanson d’ouverture évoluant dans un territoire hybride qui lui est familier, au très remuant Paper Crown (avec le rappeur Juicy J). En finale explosif, EverytimeY­ou Leave, toujours avec Beck mais aussi la patte de Greg Kurstin, faiseur de tubes pour Adele, donne simplement envie de mettre en boucle cet Ohio Players

ultra-énergique.

Ohio Players (Nonesuch/Warner). Sortie le 5 avril.

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