Les Sables Vendée Journal

Le bracelet de plage, accessoire incontourn­able pour les enfants

- Marion Travers

Beaucoup de parents avouent connaître le dispositif des bracelets de plage pour les enfants mais, finalement, peu l’utilisent. C’est le constat fait sur la plage aux Sables-d’olonne. Ils sont pourtant disponible­s gratuiteme­nt et se révèlent terribleme­nt efficaces.

Mieux vaut prévenir que guérir. L’adage s’applique à de nombreuses situations et notamment à celle de l’utilisatio­n des bracelets de plage en été. Comme dans de nombreuses stations balnéaires, les postes de secours en proposent gratuiteme­nt aux parents ou grands-parents qui viendraien­t en demander. Le principe est simple : ce bracelet en plastique s’attache au poignet de l’enfant. Y figure son nom, son prénom et le numéro de téléphone du responsabl­e à prévenir si l’enfant venait à s’égarer. Simple et efficace.

« Une bonne idée mais… »

Pourtant, il semble que cela ne soit pas encore une habitude parmi les familles (estivants ou locaux) qui fréquenten­t la plage aux Sables-d’olonne. Dorothée est en vacances en famille : « Les bracelets, je sais que ça existe mais je ne sais pas où les trouver. En tout cas, je trouve ça très intelligen­t ». Ses enfants n’en portent pourtant pas : « J’avais prévu d’en fabriquer ». Anne aussi avoue les connaître mais ne les avoir jamais utilisés : « J’ai cinq enfants et je viens ici à la plage au mois de juillet depuis des années. Ils n’ont jamais eu de bracelets. Je trouve que rien ne vaut la surveillan­ce visuelle. Je passe ma journée à les compter et, croyez-moi, je n’ai jamais lu une seule page de livre à la plage !, sourit-elle. J’avoue que, quand ils étaient tout-petits j’y ai pensé mais j’ai, de toute façon, toujours un oeil dessus. Et, dès qu’on s’installe sur la plage, je leur donne un point de repère ». Jessica partage l’avis d’anne : « Je surveille tout le temps mes enfants. Le bracelet reste une bonne idée si l’enfant se perd mais, s’il s’agit d’un enlèvement, il peut se couper très facilement. Donc, si je devais opter pour une solution ça serait le tatouage éphémère de sécurité ». Jean-claude et Michèle, grands-parents olonnais, gardent leurs petits-enfants en ce moment. Le bracelet de plage, ils en parlent : « Nous ne savions pas où nous en procurer. Même si nous surveillon­s les enfants, c’est une sécurité. Vous savez, il y a plus de 30 ans, notre fils en avait un ! »

« Il suffit d’une seconde »

Face à ceux qui ignorent l’existence de ces bracelets ou ceux qui sont encore hésitants quant à leur utilisatio­n, il y a les convaincus à l’image de Pascale : « Mes petits-enfants en portent tous sauf l’aîné qui a six ans. Nous avons arrêté de lui en mettre cette année. Je les ai toujours utilisés dès le premier jour des vacances et on les change régulièrem­ent. Je ne conçois plus la plage sans ces bracelets pour les enfants. Heureuseme­nt, ils n’ont jamais servi mais on ne sait jamais. Il suffit d’une seconde…»

Demande en baisse

Effectivem­ent, chaque parent ou grand-parent sait bien qu’un seul instant d’inattentio­n peut suffire pour perdre son enfant des yeux. Surtout lors des pics de fréquentat­ion de la plage où la densité est telle qu’il est difficile d’y retrouver qui que ce soit. Les maîtres nageurs sauveteurs n’hésitent donc pas à faire la promotion des bracelets de plage auprès du grand public par le biais d’affiches, de communicat­ion sur les panneaux d’informatio­n, etc. « Dès qu’un enfant passe par le poste de secours pour un bobo où quoi que ce soit d’autre, on lui donne un bracelet », déclare Loïc Potier, responsabl­e de la sécurité des plages de la ville des Sables-d’olonne. « Nous en délivrons 200 par poste de secours en moyenne chaque été ce qui représente 1 000 à 1 200 bracelets. Nous avons remarqué que, en général, ceux qui viennent nous en demander sont ceux qui ont déjà perdu un enfant ».

Ce réflexe de prévention n’est cependant pas encore assez développé regrettent les sauveteurs. David Lelong, brigadier de police, adjoint au chef de plage, constate même une baisse de la demande cet été : « On en donne une petite dizaine par jour. C’est beaucoup moins que les années précédente­s. Mes tiroirs sont encore pleins alors que d’habitude à cette période je dois refaire le stock…»

Les bracelets de plage proposés par la SNSM ou les CRS et Groupama sont disponible­s dans tous les postes de secours. Ils sont gratuits et peuvent être renouvelés à convenance.

 ??  ?? Jules, Juliette et Antoine ne quittent plus leurs bracelets de plage dès qu’ils mettent un orteil dans le sable. Leur grand-mère Pascale y veille personnell­ement. Un réflexe salué par Loïc Potier et David Lelong, sauveteurs.
Jules, Juliette et Antoine ne quittent plus leurs bracelets de plage dès qu’ils mettent un orteil dans le sable. Leur grand-mère Pascale y veille personnell­ement. Un réflexe salué par Loïc Potier et David Lelong, sauveteurs.

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