Architecture et esthétique

Le Journal des Sables titrait dans son édition du 29 juin 2017 : « À l’abandon depuis 2010, quel avenir pour l’ancienne clinique ? » La description des lieux, dans l’article sous la signature de M. Francois Hefti, est terrifiante. Les termes utilisés « honte, scandale » ne sont pas trop forts. Un titre assez similaire pourrait être utilisé à propos de l’ancienne maison Perray, située face à l’église Notre-dame, à l’angle de la rue de la Patrie et de la rue Bisson. Dans cet immeuble se trouvait autrefois un magasin de meubles. Il est inoccupé depuis le début des années 1980. Dans un article du 24 novembre 2007, la presse locale titrait : « Maisons en ruine et sécurité : la Ville se fâche », dans un article du 29 septembre 2013, écrivait : « Local à l’abandon, la Ville met la pression ». Dans le texte, on pouvait lire : « Aujourd’hui, après moult procédures, rappelle Loïc Péron, alors adjoint au maire chargé de l’urbanisme, la Ville tente une nouvelle action. Elle s’appuie sur une loi récente pour engager une procédure « d’abandon manifeste ». Les élus ont approuvé cette démarche, lundi soir, en conseil municipal. En quoi consiste-t-elle ? Si des travaux ne sont pas réalisés, ce sera l’expropriation… » Il est à penser que le propriétaire des lieux, si l’on en juge par l’article paru le 4 octobre 2014, a toujours le souci de veiller à la restauration de ce bel immeuble du centre-ville. Aucun procès d’intention ne lui est fait, mais il faut passer aux actes. Il en va de la beauté du coeur de ville. Le présent courrier n’a pour but que d’attirer l’attention et de rappeler que la belle ville des Sables-d’olonne ne fera jamais partie de « La France défigurée » (du nom d’un ancien magazine télévisé d’information), qu’elle refuse de faire partie des « Chefs-d’oeuvre en péril » (émission culte produite par Pierre de Lagarde), à une ère où l’on vante la beauté de notre patrimoine. La lecture de la presse locale, quotidienne et hebdomadaire, nous alerte constamment sur l’intérêt que porte la commission d’urbanisme, à travers son président actuel, à l’amélioration de l’environnement aux Sables-d’olonne. Si le Remblai est la vitrine de la ville, à l’arrière, le décor doit être tout aussi attrayant. Le 19 janvier 2015, M. de Baynast, actuel adjoint à l’urbanisme, s’exprimait dans les termes suivants : « Pour un touriste, c’est agréable de se promener dans une ville propre ». Certes ! Mais, si les touristes font vivre du monde aux Sables-d’olonne, encore faudrait-il qu’en levant les yeux, ou en passant devant un immeuble, ils ne « tombent pas » sur un bâtiment défraîchi ou en ruine. Selon le philosophe Ortega y Gasset, « le plaisir esthétique doit être un plaisir intelligent ». Faites-nous donc plaisir intelligemment.