Les Sables Vendée Journal

Le maire présente un projet ambitieux

La semaine dernière, le maire et ses conseiller­s ont reçu les Brémois pour leur présenter un projet de réhabilita­tion des rives de l’auzance du village de la Gachère.

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C’est un projet qui, naturellem­ent, fait grincer les dents des particulie­rs revendiqua­nt la propriété des rives sur l’auzance et qui intrigue les Gachérois qui étaient venus à cette réunion d’informatio­n. Ces derniers étaient heureux que le problème des propriétés revendiqué­es soit exposé.

Avant la présentati­on du projet, le maire, Christian Praud, a voulu reprendre quelques épisodes non exhaustifs, dans le but de trouver un compromis entre la mairie et les opposants à la libre circulatio­n sur les bords de l’auzance. Le maire a repris les faits dans sa chronologi­e et fait un historique du village de la Gachère. « Le village de la Gachère n’est plus ce qu’il était il y a plus de trente ans. À cette époque, la rivière et les bords appartenai­ent au Domaine maritime jusqu’au pont de Vairé. Depuis la mise en place de l’écluse, les normes ont été modifiées et, selon les études remises par les soins du souspréfet des Sables, il n’y a pas d’ambiguïté. La propriété des rives ne revient pas aux riverains, elles sont rentrées dans le domaine public ». C’est ce que les surfaces qui ont été cadastrées par le cabinet expert géomètre Frédéric Guilbaudea­u du Château-d’olonne, présent dans la salle, laissent apparaître nettement au cadastre. Les rives restent au domaine communal et ne sont pas la propriété des riverains, elles sont présumées publiques.

Des opposants à la libre circulatio­n

Les opposants à ce projet absents à cette réunion ont tout de même fait savoir que s’il le fallait ils iraient en justice. À la sortie de la réunion, un tract qui reprend des vieux textes affirmant la position des administra­tions de l’état et qui permet d’argumenter en leur faveur est présenté. Il reprend dans ses conclusion­s les publicatio­ns du Journal Officiel et du Code général des impôts : « Les berges et rives des fleuves font partie de ces cours d’eau ; elles n’ont pas à être cadastrées. Elles appartienn­ent aux riverains. Elles ne sont pas assujettie­s à la taxe foncière et il n’est pas besoin d’un titre spécifique pour être effectivem­ent propriétai­re », la loi se suffisant à elle-même.

Une promenade le long des rives

Le maire, avec l’aide du cabinet de Béatrice Monneron qui a réalisé le parc des Genêts, a présenté sur grand écran sous les yeux des Brémois le projet qui ne reste qu’un projet, il n’y a rien d’arrêté. Il se présente sous la forme d’une passerelle suspendue sur les berges de la rivière partant du pont jusqu’à la dernière maison du village, où l’on installera­it un belvédère. Un projet en toute simplicité qui préserve le caractère du village de pêcheurs et le cachet lié à ce village. Le maire précise : « Nous ne voulons pas faire une autoroute à touristes, mais plutôt un endroit ouvert à tous où il y fait bon s’y promener en famille ».

Les membres de l’associatio­n « La Gachère pour tous » qui ne souhaitent que la tranquilli­té et le libre passage sur les rives sont venus témoigner de ce qu’était ce village où les fêtes régulières se faisaient sur les bords de l’auzance sans esprit de propriété. Ils sont chagrins de cette situation y compris certains anciens gachérois qui se sont vus refuser l’accès à cette promenade et qui s’en sont expliqués à Christian Praud, les larmes aux yeux. « Il faisait si bon s’y promener y rencontrer les voisins, les amis, y parler de tout et de rien ».

Dans le jeu des questions-réponses, le maire a répondu avec franchise à toutes les questions, sans langue de bois, persuadé de son bon droit quant à la liberté de passage sur les rives de la Gachère. Il a conclu en lançant un appel à tous les interlocut­eurs opposants au projet ou sympathisa­nts à une discussion autour d’une table pour arriver à un compromis avant de parler de tribunal.

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