La « JOC » à l’écoute des saisonniers
Depuis quelques semaines, il n’est pas rare de les croiser, T-shirt bleu sur le dos, à la plage, sur le remblai ou encore sur le port. Venus des quatre coins de la région, les jeunes de la « JOC » sont de retour aux Sables-d’olonne, cet été encore, pour aller à la rencontre des travailleurs saisonniers.
Vendredi après-midi, Carmen, Basile et Rémi distribuent des enquêtes, afin de recueillir un large panel d’expériences d’emploi saisonnier. Parfois directement au contact des jeunes travailleurs, qu’ils invitent à leur permanence installée quai Garnier. Car c’est un fait, beaucoup n’ont pas toujours une bonne connaissance de leurs droits.
Veiller au respect des droits
Repos, durée du temps de travail, période d’essai et visite médicale obligatoire… Autant de points qui peuvent paraître obscurs pour un premier job d’été, mais qui n’en sont pourtant pas moins essentiels. « On est là pour apporter aux saisonniers
Comme chaque année, la Jeunesse ouvrière chrétienne tient une permanence à l’aumônerie de la mer, sur le quai Garnier. Toujours dans le but d’informer les jeunes travailleurs saisonniers sur leurs droits.
des renseignements sur leurs droits, leur montrer qu’ils ne sont pas seuls », explique Gilberto, actuel responsable de la permanence. « On essaye aussi de voir s’il n’y a pas trop de pression dans leur travail. »
Le jeune homme ajoute : « On n’est pas là pour les embarrasser, mais plutôt comme un intermédiaire, pour apaiser les choses si besoin. » Carmen précise à son tour : « On ne cherche pas à s’immiscer dans les relations entre les employeurs et les saisonniers. » Mais seulement à veiller que les droits de chacun soient respectés.
Beaucoup de jeunes saisonniers sont déjà venus se renseigner à la permanence, parfois à la demande de leur employeur. Même si les membres de la « JOC » sont encadrés par des accompagnateurs durant leur séjour aux Sables, les échanges se font uniquement entre jeunes, en toute confidentialité. Et aussi dans la convivialité, à l’occasion des soirées crêpes qui ont lieu tous les mercredis soirs.
« Cela nous apprend beaucoup, c’est très enrichissant », confient les jeunes de la « JOC », dont certains n’ont encore jamais effectué d’emploi saisonnier. « C’est aussi une ouverture aux autres ; la JOC libère la personne », plaide Gilberto. Carmen, elle, met avant la démarche solidaire, chère à l’association. « J’espère que l’on apporte quelque chose car ce que l’on veut, c’est essayer de changer les choses. »