Les manèges de génération en génération
Le manège enfantin, une institution. Aux Sablesd’olonne, ils sont sept. Certains, comme à la Chaume et place de la Liberté, sont implantés depuis plusieurs générations.
Le manège est associé aux fêtes foraines, rares aux pays des Olonnes, puisqu’à ce jour, une seule pose ses jalons à l’occasion de la foire aux voleurs. Les traditionnels manèges que sont l’ecstasy, La Pieuvre, les autos-tamponneuses, et autres labyrinthes se partagent alors la place avec les manèges enfantins. Ces derniers sont bien présents dans la capitale de la Côte de Lumière puisque l’on en recense sept (lire encadré). Ouverts à l’année mais bien plus souvent pendant les périodes de vacances scolaires, ils font le bonheur des petits… et des grands.
Disséminés dans la ville
La promenade sur le Remblai débute et se termine face à deux manèges bien connus des touristes : le Carrousel Palace 1900 côté Les Atlantes, le Disney Palace côté Les Présidents. À l’abri, le « Mickey plage » est un refuge salvateur dès lors que le temps se gâte où que le soleil brille trop. Idéal pour les petits. Paradoxalement, le manège le plus « couru » est celui du centre commercial Leclerc. Ouvert toute l’année. Incontournable à la sortie des courses. On en connaît qui évitent le « piège ». Comme le touriste marche beaucoup et emprunte les rues du centre-ville, il tombe aussi, place du Poilu de France, sur le Manège Rapido Circus. Et puis, il y a les manèges « familiaux », ceux qui font le bonheur de plusieurs générations…
L’intrépide Palace depuis 1929
Elle a le sourire Véronique Laplanche. Elle anime l’intrépide Palace, un manège mécanique créé en 1929, à l’époque place du Gaz, aujourd’hui place de la Liberté. « On l’aime ce manège, il est mythique », sourit Véronique qui aime rappeler que « quatre générations de Sablais sont montées dedans ». Véronique Laplanche a repris l’activité en 2005. « J’ai une société qui fonctionne bien. Le manège, c’est mon plaisir. Je m’amuse à donner du bonheur aux enfants. Je peux me le permettre. J’ai la chance de travailler ainsi ». Sans l’appât du gain. L’intrépide ouvre pendant les vacances scolaires. Pour la saison, c’est tous les jours. « 80 % sont des habitués. C’est une ambiance familiale où on lit le journal, on discute. J’offre des bonbons et les enfants reviennent avec des dessins. J’en ai une centaine par an. Je pourrais écrire un livre », termine celle qui nomme l’intrépide comme « le manège des Sablais ».
Les générations du manège de la Chaume
À quelques mètres du chenal trône le manège de la Chaume. Depuis 1952 ! « Il a été repris par la famille de mon père », précise François Trochain. « On approche de la quatrième génération », assure-t-il, « les petits qui viennent aujourd’hui, j’ai eu leurs parents sur le manège, mon père a eu leurs grands-parents ». On aime, donc on revient. François, lui, est à la tête du manège familial depuis 1992. Bon pied, bon oeil (bleu azur), il reçoit lui aussi les familles. Les adultes discutent sur les chaises installées place de l’ormeau, les petits tournent en essayant d’attraper la queue de Mickey. L’été venu, c’est la ruée. François, lui, aimerait qu’il y ait un peu plus d’animations sur les quais de la Chaume. « Tout se déroule aux Sables », regrettet-il.