Au prieuré Saint-nicolas, prièrent des moines et patrouillèrent des soldats
Tout au long de l’été, le Journal des Sables vous invite à (re)découvrir quelques-uns des lieux emblématiques, sites historiques, des anecdotes ou des personnages marquants ici aux Sables-d’olonne, là à la Chaume. Nous prenons cette semaine le chemin du prieuré Saint-nicolas, aussi appelé fort Saintnicolas.
Au commencement, une légende… Une fable autour d’un marin pêcheur et d’un lieu de culte païen. Si on trouve trace du prieuré Saint-nicolas (saintpatron des pêcheurs) dans la charte de la fondation de la ville en 1218, la sortie de terre du bâtiment se situe dans le courant du onzième siècle. Les seigneurs de Talmont en confient alors la jouissance à des moines de l’abbaye Sainte-croix, le prieuré étant désigné par l’abbé.
Mine d’or blanc
« Parallèlement au développement du port de Talmont, ce fut aussi une première étape dans celui des Sables. Le sel était produit dans les marais et les moines surveillaient cette mine d’or blanc. Les membres de cette petite communauté défrichaient aussi les terres à la Chaume et évangélisaient », contextualise Priscilla Giboteau. Une maladrerie est construite à proximité, lieu dédié à Saintroch, les croyants priant pour être épargnés ou guéris de la lèpre.
Bastion militaire
Les années s’écoulent. L’édifice est partiellement détruit lors de la guerre de cent ans. Puis reconstruit. Il sera de nouveau restauré après avoir souffert du passage des protestants en 1622. Un tournant s’opère à la fin du dix-septième siècle. En 1696-1697, le bâtiment se « militarise » en marge d’une attaque anglo-batave qui fait rage en baie des Sables. Le prieuré deviendra un fort avec ses courtines, une salle de garde, des batteries de canons face à la mer et des soldats en faction cohabitant avec les religieux.
« Devenu trois siècles auparavant église paroissiale de la Chaume, le prieuré le restera jusqu’au 15 mars 1779, quand l’église paroissiale de la Chaume fut déplacée dans le centre-ville. Le bâtiment fut alors totalement affecté à l’armée », précise la guide conférencière sablaise.
Feu aux poudres
En 1829, la foudre frappe le clocher. Et met littéralement le feu aux poudres (stockées). Une partie de la toiture explose, les murs sautent. On retrouve également la présence des Allemands lors de la seconde Guerre Mondiale, le lieu de surveillance surplombant le chenal et la baie offrant historiquement un cadre stratégique. Passé sous la houlette des Ponts et Chaussées, c’est finalement en 1956 que la Ville en fait l’acquisition. L’architecte sablais Maurice Durand supervisera finalement une autre réfection, réhabilitation qui s’achèvera en 1976, avant une énième restauration en 2004.
Du cultuel au culturel
« C’est aujourd’hui un lieu incontournable, un endroit de promenade en famille le dimanche. Bâtiment religieux à l’origine puis à vocation militaire, le prieuré Saint-nicolas embrasse désormais une fonction culturelle accueillant des concerts et des expositions, les seuls moments d’ouverture. Sa vocation a bien changé entre hier et aujourd’hui. Peut-être serace tout autre chose dans des centaines d’années », conclut Priscilla Giboteau. Oui, sûrement, qui sait. manger communs pour un tarif mensuel de 195 €. Enfin au 1 ter rue Saint-armel, cinq studios individuels et deux studios de deux places en colocation permettent de loger jusqu’à neuf personnes contre la somme de 225 € par mois.
À chacune de ces différentes adresses on peut également louer pour une journée selon les disponibilités. Vu les tarifs pratiqués par rapport à ce qui se fait sur le marché privé locatif à cette période de l’année, ces logements font assez vite le plein. Et sont tous pris jusqu’à la fin de la saison.