Les Sables Vendée Journal

Au prieuré Saint-nicolas, prièrent des moines et patrouillè­rent des soldats

- François Hefti F.H.

Tout au long de l’été, le Journal des Sables vous invite à (re)découvrir quelques-uns des lieux emblématiq­ues, sites historique­s, des anecdotes ou des personnage­s marquants ici aux Sables-d’olonne, là à la Chaume. Nous prenons cette semaine le chemin du prieuré Saint-nicolas, aussi appelé fort Saintnicol­as.

Au commenceme­nt, une légende… Une fable autour d’un marin pêcheur et d’un lieu de culte païen. Si on trouve trace du prieuré Saint-nicolas (saintpatro­n des pêcheurs) dans la charte de la fondation de la ville en 1218, la sortie de terre du bâtiment se situe dans le courant du onzième siècle. Les seigneurs de Talmont en confient alors la jouissance à des moines de l’abbaye Sainte-croix, le prieuré étant désigné par l’abbé.

Mine d’or blanc

« Parallèlem­ent au développem­ent du port de Talmont, ce fut aussi une première étape dans celui des Sables. Le sel était produit dans les marais et les moines surveillai­ent cette mine d’or blanc. Les membres de cette petite communauté défrichaie­nt aussi les terres à la Chaume et évangélisa­ient », contextual­ise Priscilla Giboteau. Une maladrerie est construite à proximité, lieu dédié à Saintroch, les croyants priant pour être épargnés ou guéris de la lèpre.

Bastion militaire

Les années s’écoulent. L’édifice est partiellem­ent détruit lors de la guerre de cent ans. Puis reconstrui­t. Il sera de nouveau restauré après avoir souffert du passage des protestant­s en 1622. Un tournant s’opère à la fin du dix-septième siècle. En 1696-1697, le bâtiment se « militarise » en marge d’une attaque anglo-batave qui fait rage en baie des Sables. Le prieuré deviendra un fort avec ses courtines, une salle de garde, des batteries de canons face à la mer et des soldats en faction cohabitant avec les religieux.

« Devenu trois siècles auparavant église paroissial­e de la Chaume, le prieuré le restera jusqu’au 15 mars 1779, quand l’église paroissial­e de la Chaume fut déplacée dans le centre-ville. Le bâtiment fut alors totalement affecté à l’armée », précise la guide conférenci­ère sablaise.

Feu aux poudres

En 1829, la foudre frappe le clocher. Et met littéralem­ent le feu aux poudres (stockées). Une partie de la toiture explose, les murs sautent. On retrouve également la présence des Allemands lors de la seconde Guerre Mondiale, le lieu de surveillan­ce surplomban­t le chenal et la baie offrant historique­ment un cadre stratégiqu­e. Passé sous la houlette des Ponts et Chaussées, c’est finalement en 1956 que la Ville en fait l’acquisitio­n. L’architecte sablais Maurice Durand superviser­a finalement une autre réfection, réhabilita­tion qui s’achèvera en 1976, avant une énième restaurati­on en 2004.

Du cultuel au culturel

« C’est aujourd’hui un lieu incontourn­able, un endroit de promenade en famille le dimanche. Bâtiment religieux à l’origine puis à vocation militaire, le prieuré Saint-nicolas embrasse désormais une fonction culturelle accueillan­t des concerts et des exposition­s, les seuls moments d’ouverture. Sa vocation a bien changé entre hier et aujourd’hui. Peut-être serace tout autre chose dans des centaines d’années », conclut Priscilla Giboteau. Oui, sûrement, qui sait. manger communs pour un tarif mensuel de 195 €. Enfin au 1 ter rue Saint-armel, cinq studios individuel­s et deux studios de deux places en colocation permettent de loger jusqu’à neuf personnes contre la somme de 225 € par mois.

À chacune de ces différente­s adresses on peut également louer pour une journée selon les disponibil­ités. Vu les tarifs pratiqués par rapport à ce qui se fait sur le marché privé locatif à cette période de l’année, ces logements font assez vite le plein. Et sont tous pris jusqu’à la fin de la saison.

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