Trois jeunes Sablais condamnés pour trafic de cannabis
Ils sont trois, deux jeunes gens et une jeune fille âgés de 20 à 24 ans. Ils ont été interpellés le 2 janvier. Leur petit commerce avait débuté en milieu d’année 2023. L’un a écopé de prison ferme, les autres avec sursis.
Trois jeunes quelque peu à la dérive, sans travail. En juillet 2023, l’occasion a été bonne pour se lancer dans un trafic de stupéfiants, principalement du cannabis. C’est un classique contrôle de police qui a mis fin à la petite entreprise. Le 2 janvier dernier, l’un des garçons est stoppé. Dans le véhicule, on sent l’odeur caractéristique du cannabis. Il en est en effet retrouvé une petite quantité. Au cours des diverses perquisitions, d’autres sachets sont découverts.
L’enquête n’est pas particulièrement difficile, les faits sont reconnus. Le principal prévenu admet avoir acheté environ 100 grammes de résine tous les quinze jours pour 300 euros, qu’il revendait à 500 euros. C’est son amie, âgée de 24 ans, qui le transportait en voiture pour aller chercher la marchandise.
Elle l’accompagnait également pour les livraisons. Le conseil de cette dernière, Me Maud Chavatte indique que « la prévention ne colle pas, elle n’a jamais détenu de produit, elle n’était que le chauffeur » . La jeune fille dira « qu’elle savait, mais ne voulait pas voir la réalité ».
Le vent a tourné
Son petit ami, 20 ans, est le plus impliqué et, malgré son jeune âge, il est déjà bien connu de la justice. Il a déjà été incarcéré dans un dossier identique alors qu’il était mineur et il est actuellement sous le coup d’une procédure criminelle dans le cadre d’une affaire de stupéfiants en bande organisée.
Depuis le début de cette récente procédure, il dit « avoir cessé cette activité » . Il a cédé ses codes de messageries à l’autre garçon. Ce dernier est transparent, il ne nie rien de son implication. Il précise « avoir une dette de 3 000 euros » qui ne pourra pas être recouverte : « Je n’ai pas eu le temps de vendre. »
Quant aux clients, s’il existe plusieurs centaines d’abonnés sur les messageries, « cela ne signifie pas que tous sont des acheteurs » , souligne son avocat Me David Potier.
Dossier simple, faits reconnus, l’attente du délibéré n’a pas été longue. Le principal prévenu est condamné à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire et à 5 000 euros d’amende. La partie ferme sera effectuée sous bracelet électronique. Son amie est condamnée à six mois de sursis simple.
Le troisième prévenu écope de huit mois de sursis probatoire pendant deux ans et 2 000 euros d’amende.