Les Sables Vendée Journal

Le mari violent condamné“

- • Y. B.

Entendu dans une affaire de violences conjugales, l’homme à la barre est particuliè­rement mal à l’aise. Plus encore, son attitude laisse à penser qu’il est psychologi­quement fragilisé. De fait, après les faits de violences qui lui sont reprochés, il a passé près de trois semaines en hôpital psychiatri­que. Il est toujours dépressif, sous antidépres­seurs et anxiolytiq­ues.

Il explique :  « J’ai déménagé, nous sommes séparés, je ne veux plus vivre avec elle pour que ça ne se reproduise pas. »

Le 10 juin dernier, au moment du repas, la femme lui demande pourquoi il « ne parle pas ». Il est « ennuyant » , et ce depuis plusieurs jours. Il dit alors « s’être levé, avoir déposé la vaisselle dans l’évier avant d’aller dehors » .

Elle l’a suivi. Il reconnaît l’avoir poussée. Elle s’est relevée, lui disant qu’elle allait porter plainte. Il lui a alors « fouetté le visage » avec un torchon. « Je ne me contrôlais plus » , dit-il, avant de s’arrêter « quand j’ai vu un peu de sang au coin d’une de ses lèvres, je ne supporte pas le sang » .

Un récit parfaiteme­nt maîtrisé, des faits assumés. De son expertise psychiatri­que, il ressort que son discerneme­nt était partiellem­ent altéré au moment de ces minutes de violences. Des violences « admises, d’une réelle gravité, avec toutefois une altération de la conscience » , note la procureure de la République AnneLaure Ferchaud. Compte tenu de la situation actuelle de séparation, elle requiert pour peine principale un stage de sensibilis­ation aux violences conjugales.

Peine confirmée par le tribunal qui donne un délai de six mois pour effectuer ce stage.

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