Les Sables Vendée Journal

La casse auto se rebiffe au sujet du coût des aménagemen­ts de la Zac

- • Presspeppe­r

Le tribunal administra­tif de Nantes s’est penché mardi 19 mars sur la requête d’une casse automobile installée dans la zone d’aménagemen­t concerté (Zac) des Arpents, à TalmontSai­nt-Hilaire, qui contestait les sommes qui lui étaient réclamées par la commune pour la constructi­on d’une voie de desserte qui est utile à son magasin de pièces détachées.

Pour rappel, en juin 2009, la mairie de Talmont-Saint-Hilaire avait approuvé la création de la zone d’aménagemen­t concerté (ZAC) des Arpents et la casse automobile Billaud Pièces & Auto y avait alors acquis «l’îlot 4 » de la Zac afin d’y installer ses activités.

Dans ce cadre, la commune lui avait donc réclamé 616 000 € au titre de sa participat­ion à la constructi­on de la zone d’aménagemen­t concerté. Mais la société avait estimé, cinq ans après son dernier paiement, qu’une partie de cette somme avait été « indûment versée » . Elle avait donc saisi le tribunal administra­tif de Nantes pour obtenir le remboursem­ent de 193 420 €. Elle réclame, au passage, 5 000€ au titre de ses frais de justice.

Billaud Pièces & Auto faisait principale­ment valoir que ce n’était pas à elle de supporter la quasi-totalité de ces 600 000 € dédiés à la constructi­on d’une voie de desserte. La commune aurait dû partager les frais plus que cela n’a été fait, a- t- elle estimé, comme il en avait été convenu initialeme­nt : selon le premier contrat, la municipali­té devait prendre à sa charge « environ 50 % des travaux » , avant que ce taux ne soit finalement revu à 25 % après la conclusion d’un avenant.

Mais, lors de l’audience qui s’est tenue mardi 19 mars devant le tribunal administra­tif de Nantes, le rapporteur public (dont les avis sont souvent suivis par les juges) a rappelé que l’aménageur d’une Zac n’avait pas à assumer des travaux « qui ne se rattachent pas aux besoins des usagers ou des habitants » . Dans ce cas précis, cette « voie de desserte » « bénéficiai­t intégralem­ent au magasin » , et celui- ci devait donc charge » .

Un avis loin d’être partagé par l’avocat de la société. D’autant plus que, selon lui, la commune ne démontre pas la réalité du coût total des équipement­s mis à la charge de la société, qu’il estime à environ 422 000 € et non 616 000 €, d’où la demande de remboursem­ent à hauteur de 193 420 €. 

L’avocat de la commune de Talmont- Saint- Hilaire, présent à l’audience, n’a pas souhaité faire d’autres commentair­es que ceux déjà mentionnés dans ses mémoires écrits. La décision, qui a été mise en délibéré, devrait être connue le mois prochain. « en assumer la

Newspapers in French

Newspapers from France