Les Jeux olympiques vont-ils accentuer l’essor du skate ?
Le skate sera discipline olympique pour la deuxième fois dans son histoire en juillet 2024. Roulettes mates, le club des Sables-d’OIonne compte une centaine de skaters. Tellement de licenciés que le skatepark commence à devenir trop petit.
Jeudi 21 mars, le soleil est présent, 20 degrés pour ce premier jour de printemps 2024. Des conditions idéales pour pratiquer le skate. Et ce sport va continuer à se développer grâce aux Jeux olympiques.
Brésil, nation de skate
Pour la deuxième fois de son histoire, la discipline sera présente aux Jeux cet été.
« On a vraiment un bon niveau tricolore avec Vincent Matheron ( septième aux JO de Tokyo en 2021, NDLR) et Vincent Milou (termine quatrième aux JO en 2021, NDLR) et Aurélien Giraud (champion du monde en 2023, NDLR). De plus, les filles ont énormément progressé » , assure Maxime Blandin, salarié de Roulettes mates, le club de skate des Sables-d’Olonne. La nation qui pourrait emporter des médailles est bien évidemment les États-Unis. Et surprise, le Brésil possède de très grands skaters : « C’est le deuxième sport national derrière le football. Les Brésiliens pratiquent le skate pour sortir des favelas et nourrir leurs familles » . Par ailleurs, Il faut aussi compter sur le Japon. « Ils ont su élever leurs niveaux en très peu de temps, c’est impressionnant. »
100 licenciés
Plus localement, en 2024, Roulettes mates compte 100 licenciés avec majoritairement des enfants de 9-12 ans. Avec de la mixité : « On a 30 % de filles au sein du club. » Des entraînements sont organisés toutes les semaines pour les niveaux débutants et intermédiaires. « On est affilié à la Fédération française de roller et skateboard. Chaque année, on organise des évènements en intérieur et extérieur », complète-t-il.
Tournoi départemental
Prochainement, le tournoi départemental de Vendée s’arrête le 31 mars à La Barre-deMonts puis le 7 avril aux Sablesd’Olonne.
« C’est la deuxième édition. L’année dernière, une quarantaine de skaters ont participé dont une vingtaine qui faisait partie du club sablais » , détaille Maxime Blandin. Les sportifs sont notés selon plusieurs critères : la vitesse, l’engagement, le style, la technique. « Les jurys donnent une note sur 100. Les skaters vont passer plusieurs tours en essayant de réaliser le maximum de figures en une minute sans faire de chutes » , précise-t-il.
Skatepark bondé
Maxime Blandin a commencé le skate à quinze ans en autodidacte. Il est devenu salarié du club depuis trois ans. « C’est en proposant des cours aux enfants que l’on permettra de développer ce sport. Si les associations comptent seulement des bénévoles, on ne pourra pas le faire grandir » , résume- t- il. Les cours durent entre une et deux heures selon le niveau. L’adhésion au club coûte entre 180 et 200 euros. La demande est tellement forte aux Sables-d’Olonne, qu’il est devenu difficile pour chacun de pratiquer dans de bonnes conditions : « Les skaters peuvent venir même pendant les entraînements. On a un très bon terrain de jeu mais on commence à se marcher dessus. » Bref, presque une affaire qui roule.