Condamné pour vol d’un engin de chantier et dégradations de biens
À Brem-sur-Mer, la soirée arrosée a tourné en « imbécilités puériles ». Des ados et un majeur devront rembourser près de 13 000 euros de dégâts.
Vol d’un engin en réunion suivi de détériorations de biens publics et de dégradation d’un véhicule privé, la facture va être lourde. Seul un tout jeune majeur âgé de 19 ans est à la barre, deux ados mineurs ont déjà été jugés dans cette affaire au tribunal pour enfants de La Roche-sur-Yon.
Et tout ça sur fond d’alcoolisation massive. Au cours de la nuit du 31 octobre au premier novembre 2022, la petite bande de copains se retrouve devant le foyer des jeunes de la commune. C’est la fête, ça s’arrose, vodka et rhum sont au menu. Vers une heure du matin, les gendarmes interviennent pour faire cesser le tapage nocturne occasionné. Parties, les forces de l’ordre seront rappelées deux heures plus tard.
Entre ces interventions, les jeunes ont « l’idée » d’aller à 300 mètres de là où est stationné un engin de chantier. Ils le ramènent devant le foyer. Mais vu l’heure avancée et la fatigue, l’engin doit être ramené à son lieu de stationnement initial.
Le jeune prévenu prend les commandes, il ne sait pas conduire ce type de véhicule. Une partie de bowling s’ensuit, tout au long du parcours des lampadaires, barrières, panneaux de signalisation tombent comme des quilles. Jusqu’à l’écrasement d’un 206 Peugeot appartenant à un particulier. « Un impact certain sur le cadre de vie habituellement tranquille de notre commune » , explique au tribunal une adjointe au maire.
« Il assume, il veut rembourser »
La facture est impressionnante, 10 120 euros pour la commune, 3 755 euros pour la propriétaire de la 206.
Le jeune homme à la barre « a pris conscience de la situation » , note son conseil, Me Esthère Gallardo. Le jeune homme explique, « j’assume, j’en prends l’entière responsabilité. Je ne suis pas fier, j’ai grandi dans cette commune » .
Sur sa personnalité, il est en effet bien connu dans la commune, mais pas défavorablement, il n’a jamais eu à faire avec les gendarmes ni la justice. Son avocate renchérit, « il n’est pas habitué à l’alcool. Le drame, boire beaucoup et en peu de temps. Il a de l’or dans les mains, il travaille dans des restaurants étoilés » .
« Alcool, effet de groupe » , note le ministère public qui requiert des heures de travail d’intérêt général.
Après suspension d’audience le délibéré tombe, six mois de prison avec sursis. Les dégâts devront être remboursés à hauteur de 12 675 euros, tous préjudices confondus.