Ce robot peluche peut soulager les personnes atteintes d’Alzheimer
Pour valider leur projet de formation, deux aides-soignantes de l’Association de maintien à domicile (Amad) des Sables-d’Olonne ont mis en place une méthode innovante.
Camille et Cathia, deux aides- soignantes de l’Amad des Sables- d’Olonne, ne décrochent plus ce sourire quand elles sont accompagnées de Pompon, ce nouveau robot peluche chat, qui agit comme un petit félin. Tout a commencé lors d’une formation pour devenir assistante de soins en gérontologie. « Cette formation s’est déroulée sur huit mois et nous devions trouver un projet pour la valider. Avec Cathia, nous avons décidé de développer un projet qui nous parlait. Nous avons donc choisi la mise en place d’un animal robot peluche d’empathie transitionnelle, pendant les soins, pour les personnes atteintes de troubles cognitifs et de la maladie d’Alzheimer » , indique Camille, qui travaille depuis vingt ans à l’Amad.
« Ma maman souffrait d’Alzheimer »
Ce sujet est particulièrement sensible aux yeux de Camille, qui a dû faire face à cette période difficile. « Ma maman souffrait d’Alzheimer et elle me parlait souvent de ses animaux et notamment de son ancien chat, Pompon » . C’est certain, l’aide-soignante aurait aimé connaître cette méthode pour soulager sa mère de cette maladie neurodégénérative qui affecte principalement la mémoire.
Pompon, la nouvelle star de l’Amad !
Les deux femmes en prennent soin comme s’il était un véritable chat. Et pour cause, Pompon miaule, ronronne, se met sur le dos quand on le caresse... il fait tout comme une vraie petite boule de poil. « On l’a déjà testé sur quatre patients et c’est plus facile pour nos soins. Par exemple, une de nos patientes appréhende beaucoup le lèvepersonne et avec la peluche sur les genoux, elle n’a rien dit. Pompon apaise les patients, ils sont beaucoup plus calmes. » , détaille Cathia.
Évidemment, cette méthode non médicamenteuse ne peut pas être efficace sur tout le monde. Les deux aides- soignantes enquêtent, en amont, auprès de la famille et des proches, pour savoir si la personne souffrante aime les animaux, ou si elle n’a pas connu de traumatisme avec un chat ou encore un chien. Parce que non, les deux femmes ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et espèrent bien pouvoir développer encore ce projet au sein de l’Amad. « L’objectif est d’acheter six peluches, trois chats et trois chiens. L’idée est d’en avoir deux par secteur que couvre l’Amad » , explique Camille.
La médiation animale pendant les soins tend à se développer de plus en plus. « Les chats et les chiens sont populaires. Et, pour le moment, les résultats sont impressionnants. Une patiente, qui souffre de dépression, n’arrête pas de réclamer Pompon à tous nos collègues » , sourit Camille. À noter qu’il faut débourser 145 euros pour s’attacher les services de ce robot peluche... mais Pompon n’a pas de prix !