L’association du Musée du sable se réjouit du site choisi pour Planète Sable
Des décennies que l’association du Musée du sable attend que son projet phare, la création d’un musée du sable aux Sables-d’Olonne, voit le jour. Le dossier a fait un grand pas en avant la semaine dernière lors d’un vote du conseil municipal qui a enfin d
Les élus du conseil municipal des Sables-d’Olonne ont permis à l’association du Musée du sable de faire un grand pas en avant dans la création de Planète Sable lundi 15 avril en votant la construction d’une médiathèque à l’emplacement de l’ancien site EDF, sur le cours Louis Guédon. Un projet de médiathèque qui sera couplé à la création du musée du sable. Un dossier vieux de près de trente ans et qui a connu de nombreuses péripéties. La dernière en date est l’abandon du projet d’installation de ce musée sur le site de l’ancienne clinique du Château-d’Olonne, avenue du Pas du Bois. « Depuis un an et demi, malgré ce qui avait été annoncé par la Ville des Sables, nous savions que notre musée Planète Sable ne se ferait finalement pas là- bas, indique Jean- Claude Daniel, président de l’association. Mais, de suite, on nous avait proposé à la place l’ancien emplacement d’EDF, dans le centre-ville des Sables. » Depuis, l’association, la ville et l’agglomération ont travaillé de concert sur ce projet lors de nombreuses réunions.
« Tous est à imaginer »
L’idée d’un couple médiathèque-musée plaît beaucoup à Jean-Claude Daniel : « J’aime bien le principe d’un centre culturel et d’un espace scientifique culturel. C’est un peu innovant. Et puis, d’un point de vue économique, le fait de connecter ces deux lieux par des espaces communs (bureaux, réserves, auditorium, etc.) va permettre de réduire les coûts. » Une « grosse satisfaction » donc pour l’association qui ne sait pas encore quelle forme prendra la gestion du musée. « La Ville sera maître d’ouvrage et l’association du Musée du sable en sera l’occupant, mais la forme juridique n’a pas encore été déterminée. » Quoiqu’il en soit, l’association est déjà associée de près au projet et travaille avec l’assistant-maître d’ouvrage. Suivront les étapes habituelles à savoir la rédaction du cahier des charges, l’appel d’offres pour le choix de l’architecte, l’avant-projet, etc. Jean-Claude Daniel n’imagine pas une ouverture avant fin 2027 voire le premier semestre 2028. « Tout est à imaginer » , lance-t-il. Même si on se doute bien que, après autant d’années à penser ce musée, la trame de la muséographie est déjà bien avancée. « Il y a encore plein de domaines du sable qui n’ont pas encore été explorés. Et puis, nous aimerions bien y développer aussi un volet astronomie. »
Un futur musée qui occupe bien les salariés et les bénévoles de l’association, mais qui est loin d’être le seul qui les anime. En effet, les projets ne manquent pas. Depuis cette année, l’association coordonne des actions jeunesse tournées vers le développement de l’esprit et la transition écologique sous l’égide du rectorat et de la Région des Pays de la Loire. Aux Sables-d’Olonne, le collège Paul- Langevin est concerné. « Un projet expérimental qui sera sans doute reconduit. Le 28 mai, tous les collégiens et les lycéens de la région qui participent se retrouveront à l’université de Nantes pour présenter leurs projets » , annonce Jean-Claude Daniel.
L’association a également répondu à un appel à projets de la Fondation Grand Ouest (Banque Populaire et Crédit Maritime). Elle a présenté «Sable en 4D», projet qui a été retenu. « Il consiste en quatre modules qui pourront être rattachés et qui seront un lieu d’animation et d’exposition itinérant, avec ses cloisons, ses instruments, ses documents, ses tables, etc. Avec, toujours, la manipulation au centre de la découverte autour du sable » , explique le président.
Rendre attractifs les métiers du bâtiment
Autre projet dont l’arbitrage est en cours et duquel l’association du Musée du sable est partenaire : rendre plus attractive la filière des métiers du bâtiment auprès des jeunes et de leurs familles. Ces métiers ont du mal à recruter et cela devient un vrai problème. Ainsi, la Région des Pays de la Loire, le rectorat, des universités et des entreprises se sont associés pour lancer un appel à manifestation d’intérêt « compétences et métiers d’avenir» (Ami-CMA). Celui-ci comprend trois volets : recherche, industrie et pédagogie. L’association du Musée du sable serait partie prenante pour ce 3e volet. « Pour cela, trois commandes nous ont été passées : fabriquer un parcours pédagogique pour les jeunes et pour les enseignants, fabriquer une maquette et fabriquer un jeu sérieux. » L’association a été contactée dans le cadre de ce projet car elle dispose déjà d’une boîte à métier sur le thème des métiers du bâtiment et parce qu’elle a conçu un escape game autour de la construction, le sable étant présent dans beaucoup de domaines du BTP (constructions, routes, ...)
Tout ceci en plus des activités habituelles de l’association et notamment les ateliers auprès des enfants. L’association a participé aux animations organisées par la Ville des Sables autour des Jeux olympiques et paralympiques avant les vacances scolaires en animant un atelier sur le thème « quel sable pour le terrain de beach-volley sous la Tour Eiffel à Paris ?» Un sujet qui a passionné le jeune public.