Pas d’annonces de projets 2024, faute de trésorerie
L’assemblée générale de la Ruche d’idées ne s’est pas tout à fait passée comme d’habitude. La réunion n’est pas allée à son terme puisque les projets 2024 qui allaient être annoncés n’étaient pas finançables, la faute à un manque de 35 000 € sur l’année.
La réunion a commencé par le rapport moral 2023. Un rapport qui met en évidence plusieurs points. Le premier est que la Ruche d’idées a réussi « le pari gagnant du changement d’orientation, d’image et de nom » . Une augmentation de la fréquentation lui a permis d’atteindre les 25 000 personnes au global. Le second point aborde le fait de « recettes sans précédent » pour l’exercice 2023. L’augmentation des subventions étant effectivement augmentée de 24 000 €. L’obtention du Label «Fabrique de territoire» a également permis à la Ruche d’idées de percevoir 50 000 € par an sur trois ans. Le premier versement s’est fait en décembre 2023. La Ruche fonctionne avec 53 % d’autofinancement et est soutenue par dix financeurs différents. Et pourtant !
« 2023 est la limite de ce qui peut se faire. On ne peut pas déposer plus de dossiers » , a expliqué Emmanuelle Vail, directrice de la Ruche d’idées.
Charges en hausse
Dans les signaux d’alertes, la Ruche d’idées met en avant différents points tels que le manque de trésorerie à court terme, impactant le bon déroulé de l’activité (annulation de concert ou d’actions de prévention) afin de limiter les frais immédiats et des achats ont été reportés. La « course constante après les financements provoque une surcharge de travail importante et un rythme effréné, parfois au détriment de la qualité et du sens de l’action » .
Des charges en hausse de quasiment 40 000 € malgré 13 310 € de charges exceptionnelles en mois par rapport à 2023. Elles sont liées à une revalorisation réglementaire de la valeur du point et des coefficients des salariés pour 20 000 € et 5 000 € liés à « une démarche volontaire de revalorisation de salariés qui ne bénéficiaient pas d’un coefficient adapté » . À cela, une augmentation de 20 000 € des achats est au budget prévisionnel pour les six dates de Grouaïes musicales de la saison 2024 et l’organisation de la première édition du Festi’ Vibes. Les achats supplémentaires étant destinés à l’achat de matériels tels des rideaux phoniques ainsi que l’aménagement du chalet.
Le geste jugé insuffisant de la mairie
Face à ce constat, la Ruche d’idées avait rencontré Maxence de Rugy, maire de TalmontSaint-Hilaire, afin de faire une demande de revalorisation de subvention de fonctionnement à la municipalité. Une demande de 60 000 € au lieu de 15 000 € par an avait été formulée. La
généralen, veille de l’assemblée générale, la mairie a annoncé une augmentation de subvention à 25 000 € pour 2024. Soit une augmentation de 10 000 €.
Une fois ces faits annoncés aux adhérents présents, la directrice a annoncé que l’assemblée générale ne se poursuivrait pas puisque les projets 2024 qui allaient être annoncés n’étaient pas finançables avec un manque de 35 000 € sur l’année.
Stupeur dans le public et la crainte de voir disparaître leurs activités chères à leurs yeux. Un lieu de lien social et de ressources pour beaucoup. Pour les adhérents présents, il est juste impensable que ce tiers lieu disparaisse.
Pour les élus, ça a été la douche froide puisque les efforts de la mairie n’ont pas été reconnus. À savoir que la mairie met à disposition les locaux, a payé 50 000 € de réfection de toiture sur le bâtiment en y ajoutant 25 000 € de subvention pour 2024.
«
Il faut qu’on soit juste
»
« Il y a des envies, des nouveaux projets qui démontrent la vitalité de la Ruche d’idées [...] Ce n’est pas l’argent de la mairie, c’est l’argent des Talmondais et à l’époque, on demandait des garanties. Le budget doit être cohérent avec un projet, et le plan de financement doit être en adéquation avec ce qu’on est capable de faire, et le budget [...] On est sur des bases financières que vous avez validées, on a signé un projet social ensemble. Bien sûr que les animations sont importantes. Le financement sera en fonction du projet social. On a besoin de tout le monde dans la commune. Il faut qu’on soit juste » ,a expliqué le maire.
L’assemblée s’est terminée autour d’une animation pour définir le futur de la Ruche d’idées.