L'Express (France) - Immobilier
Chères vieilles pierres
I er , II e , III e et IV e
Le coeur de Paris bat de plus en plus vite. Parisiens fortunés, expatriés ou étrangers, tous se précipitent pour profiter des vieilles pierres et des appartements de caractère, parfois vendus « à des prix qui dépassent l’entendement », affirme le directeur de l’etude Caraudrey. Rares, les biens de qualité dépassent 10000 euros le mètre carré pour culminer à 13000 ou 15000 euros !
Dans le Ier, arrondissement le plus recherché par les étrangers qui se délectent des boutiques de luxe et du chic parisien, les prix se sont envolés : « Les beaux produits se vendent à 12000 ou 13000 euros le mètre carré, et partent en une journée », affirme Nathalie Naccache, directrice des agences Fortis Immo. Comme ce pied-à-terre de 24m2, situé à deux pas des jardins du Palais-royal, vendu 327000 euros. Très cotées, la rue Saint-honoré et les Tuileries suscitent la convoitise des expatriés rentrés de Londres. Tandis que les Halles, un peu plus accessibles, bénéficient de la transformation du quartier. Récemment, un 61-m2, proche du boulevard Sébastopol, a été vendu 610000 euros.
Le IIE plaît aux familles bobos. Animé, avec ses bars et ses restaurants branchés, l’arrondissement continue à se bonifier. C’est Montorgueil qui reste la valeur la plus sûre, avec des prix compris entre 10000 et 11500 euros le mètre carré. Ainsi, ces acquéreurs n’ont pas hésité à s’offrir un 122-m2 pour 1,4 million d’euros. Le Sentier a ses inconditionnels qui s’y offrent des appartements de caractère de 8500 à 11000 euros le mètre carré. Comme ce 94-m2 sans travaux, rue d’aboukir, payé 1,1 million d’euros.
Le IIIE, l’ex-« Marais des pauvres », est devenu furieusement tendance. Du marché des Enfants-rouges à Beaubourg, en passant par le square du Temple, les appartements s’arrachent entre 9000 et 11000 euros le mètre carré, comme ce 46-m2, rue des Coutures-saint- Gervais, cédé 530000 euros. Ou ce 62-m2 doté d’une belle hauteur sous plafond, au métro Arts-et-métiers, vendu 676500 euros. Les investisseurs misent aussi sur l’arrondissement : l’un d’entre eux vient de s’offrir une studette de 15 m2, rue des Gravilliers, pour 160000 euros.
Un temps boudé, le IVE redevient l’un des arrondissements les plus chers de la capitale. Autour des rues des Lions-saint-paul, Beautreillis et Charles-v, les prix s’envolent à 11500, voire 13000 euros le mètre carré, soit une hausse de 10 % en un an. Les patrons de start-up et les étrangers addicts au IVE s’empressent de surenchérir pour habiter le Marais chic. La location saisonnière a aussi dopé les ventes : les touristes raffolent du quartier et contribuent à la flambée des prix des studios, loués chers par des investisseurs. L’un d’eux vient de s’acheter un 23-m2, proche de SaintPaul, à 280000 euros.