L'Express (France) - Immobilier
Effervescence à l’est
Fini, les bonnes affaires dans l’est de la capitale, prisé par une clientèle de cadres trentenaires et de jeunes familles. « La Bastille est devenue le nouveau SaintGermain-des-prés », estime Eric Dewisme, directeur de l’agence Bastimo. Une évolution qui change la sociologie de ces quartiers et exclut les plus modestes.
Le XIE, ses bars et sa proximité avec le centre de Paris, est dépassé par son succès. « Les prix flambent, pour atteindre parfois de 10500 à 11000 euros le mètre carré », s’exclame Philippe Thomas, de l’agence Guy Hoquet Oberkampf. Les grands appartements autour de l’avenue Parmentier sont très recherchés et préférés à ceux de la rue Oberkampf, trop bruyante : un 57-m2 sans ascenseur vient de s’y vendre à 600000 euros. Autour de la place de la Bastille, les prix flambent. Rue Amelot, un 80-m2, doté d’une terrasse de 30 m2, s’est vendu en un rien de temps pour 1 million d’euros. La clientèle italienne ne risque pas de calmer le jeu. « Ici, les appartements sont moins chers qu’à Rome », explique Moulay Elhouari, de l’agence Arthurimmo H3M. Dans le XIIE, arrondissement familial et vert, les prix sont passés de 8000 à 9000 euros le mètre carré en à peine un an. Daumesnil, avec ses beaux immeubles en pierre de taille, reste l’un des quartiers les plus recherchés du XIIE, tout comme Bel-air et Dugommier. Les acheteurs se tournent vers les appartements à rénover. Ilana Soussand, de l’agence Orpi PorteDorée, s’étonne de la rapidité des transactions sans négociation : « J’ai vendu un 76-m2 au métro Daumesnil. Malgré de gros travaux, il a été cédé à plus de 610000 euros. »