L'Express (France) - Immobilier
PAR ICI LA REPRISE!
VAL-DE-MARNE
L’activité immobilière du Val- de-marne ne manque pas de vitalité! Dans son dernier rapport, la chambre des notaires d’ile-de-france observe que le volume de ventes y a progressé de 30 % sur douze mois glissants. Les prix du neuf et des maisons restent encore stables, mais ceux des appartements anciens sont en légère augmentation : + 4,3 % en un an, la moyenne tarifaire dans l’ensemble du département tutoyant désormais les 4250 € le mètre carré.
Les raisons de l’embellie immobilière sont connues : les taux d’intérêt restent bas et l’arsenal législatif mis au point par l’ancien gouvernement Hollande pour attirer vers le marché du logement les primo-accédants
BOOSTÉ PAR LA CRÉATION, À L’HORIZON 2030, DU RÉSEAU DE TRANSPORT PUBLIC DU GRAND PARIS, L’IMMOBILIER VAL-DE-MARNAIS A LE VENT EN POUPE. MALGRÉ LA HAUSSE DES VOLUMES DE VENTE, LES PRIX NE MONTRENT PAS DE SIGNE DE SURCHAUFFE. DU MOINS POUR LE MOMENT…
(prêt à taux zéro) et les investisseurs locatifs (loi de défiscalisation Pinel) a fini par payer. A cela s’ajoute l’effet vertueux du projet du Grand Paris : l’annonce de la création d’un nouveau réseau de transport public susceptible de désenclaver certaines communes du Val-de-marne et la multiplication sur son sol des programmes de constructions neuves ont boosté son marché immobilier : « Les Parisiens sont de plus en plus nombreux à prospecter au- delà de Charenton, SaintMandé ou Vincennes, qu’ils considèrent déjà comme des excroissances parisiennes », constate Kab Thongphet, de l’agence Virginia Immobilier. Dans ces trois communes jouxtant la capitale, les tarifs sont d’ailleurs aussi élevés que ceux des arrondissements de l’est parisien. Dans un immeuble de 1975 situé entre Charenton et Vincennes, ce 3-pièces de 72 m2 n’a, par exemple, eu aucun mal à trouver un acquéreur au prix moyen de… 8125 € le mètre carré ! A deux minutes à pied de la station de métro Saint-mandé, un 122-m2 de 1990 est, lui, parti rapidement à plus de 1 million d’euros. A Vincennes, un investisseur a acheté sans négociation un 22-m2 à rafraîchir au tarif moyen de 7300 € le mètre carré. Moins recherché, Vincennes- est se révèle tout de même plus abordable. Avis aux primo-accédants : dans une résidence des années 1970 en pierre de taille, un jeune couple entreprenant a acquis un 65-m2 à retaper pour « seulement » 350000 € (5385 € le mètre carré).
Plus éloignée de la capitale, la commune de Vitry-sur-seine est devenue, elle aussi, un marché de report pour les Franciliens en quête d’une surface plus grande pour un prix moindre : le prix médian des appartements anciens y plafonne actuellement à 3 230 € le mètre carré. « Les Parisiens et les Ivryens sont de plus en plus nombreux à prospecter ici », confirme Francis Arguel, de Century 21 Vitrimmo. La commune présente un potentiel de développement intéressant : d’ici à quelques années, elle hébergera la gare de Vitry- Centre (les travaux viennent tout juste de commencer), laquelle fera le lien entre la future ligne 15 du métro et le tramway T9. « Certains prédisent que, dans vingt ans, Vitry ne sera rien moins que la Défense bis », s’enthousiasme Francis Arguel. A ce propos, une autre « Défense bis » se dessine du côté de Valde-fontenay, un district de Fontenaysous-bois limitrophe du Perreux. C’est peut- être le moment de venir fureter dans ce secteur, qui reste infiniment moins cher que les abords du bois de Vincennes. A dix minutes à pied du RER A et de la prochaine extension de la ligne 1 du métro parisien, un investisseur qui parie sur le long terme y a acheté un 67-m2 des années 1970 pour moins de 2900 € le mètre carré. Qui dit mieux?
+ 4,3 % C’est l’augmentation du prix de l’ancien sur un an pour l’ensemble du département.