Me Charles Couvreur, notaire à Amiens.

L’express Quelle est la situation du marché immobilier à Amiens ?

C. C. Comme partout ailleurs en France, il se porte bien. Le volume de transactions des logements anciens a commencé à augmenter au début de l’année dernière. Depuis, le rythme des ventes est resté soutenu. Les biens plébiscités restent les « amiénoises », des maisons mitoyennes en brique, typiques de la région. Boostés par les mesures d’aide à l’achat, notamment la loi Pinel et le prêt social location-accession [NDLR : un dispositif mis en place par Amiens-métropole], le marché du neuf a également le vent en poupe. Les achats de logements neufs ont augmenté de 20 % depuis l’an dernier.

L’express Existe-t-il des disparités entre les quartiers ?

C. C. Non seulement il y en a, mais les différences de prix entre les quartiers d’amiens ont tendance à se creuser. Le centre-ville et le quartier huppé de Henriville sont très demandés, malgré un tarif moyen dans l’ancien qui oscille autour de 2400 € le mètre carré, un montant en hausse de 10 % sur douze mois glissants. Proche de la gare, le quartier résidentiel de Sainte-anne a également la cote avec des prix moyens qui dépassent les 2000 € le mètre carré. Les appartements des grands ensembles d’amiens-nord ne font en revanche plus recette, malgré des prix en chute libre. Certains appartements s’y négocient à moins de 1000 € le mètre carré…

L’express Quelles sont les perspectives du marché ?

C. C. Je suis optimiste pour les mois à venir. Dans la plupart des secteurs, les prix se sont stabilisés à des niveaux attractifs. Les taux d’intérêt d’emprunt restent, quant à eux, étonnamment bas. J’hésite toutefois à me prononcer au-delà de l’année 2017 : nous ne savons pas à ce jour si les dispositifs incitatifs mis en place par l’ancien gouvernement Hollande (loi Pinel et prêt à taux zéro) seront ou non reconduits. Propos recueillis par B. M.