VALEUR SÛRE

CENTRE-VILLE

Bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale, le centreville amiénois a été en partie reconstruit en suivant les plans de l’architecte Pierre Dufau. On y trouve quantité d’immeubles des années 1950, de trois à quatre étages, alignés le long de larges avenues. La plus célèbre est la très vivante et commerçante rue des Trois- Cailloux. Autres témoins de l’époque de la reconstruction : la gare et l’immense tour de béton qui lui fait face, toutes deux conçues par l’architecte Auguste Perret. Premier gratte- ciel construit en Europe, la « tour Perret » a été classée monument historique en 1975. Avec ses rues animées, ses commerces et ses cinémas, le centre-ville amiénois attire une large population d’actifs, d’étudiants et de retraités. Un bémol : « Il est difficile de s’y garer… », regrettent Pierre Masclef et Aurélien Subtil, de l’agence du Centre. Dans l’ancien en bon état, le prix moyen oscille autour de 2400 € le mètre carré, un montant en hausse de 10 % sur les douze derniers mois.

Activement recherchées par les investisseurs locatifs et les parents d’étudiants, les petites surfaces sont généralement plus chères. Vers la rue René- Goblet, dans un bel immeuble du XIXE siècle, un studio de 30m2 refait à neuf, avec cheminée, parquet au sol et cuisine équipée ouverte sur la pièce principale est, par exemple, parti à 90000 € (2700 € le mètre carré). Rue Flatters, c’est un petit 2-pièces de 30m2 niché sous les combles d’un immeuble de belle facture qui a fait le bonheur d’un investisseur locatif. Entièrement refait à neuf, le bien s’est vendu pour 83000 € (2600 € le mètre carré). A deux pas du Pôle national du cirque et des arts de la rue, le long du mail Albert-ier, un jeune primoaccédant a fait une bonne affaire en achetant un T 2 de 42 m2 doté d’un grand séjour et comprenant 2 chambres pour la somme raisonnable de 110000 € (2380 € le mètre carré). Non loin de là, dans une ancienne manu- facture requalifiée en immeuble de logements, un loft de 300m2 en excellent état, comprenant 2 chambres, une salle de bains, une grande terrasse, un jardin d’hiver et une immense pièce à vivre de 200 m2 s’est arraché en quelques jours à 750000 € (2450 € le mètre carré). Enfin, au cinquième et dernier étage d’un immeuble Art déco équipé d’un ascenseur, un couple de cadres avec enfants s’est installé dans un 110-m2 de charme, avec sols parquetés, plafonds moulurés, cheminées dans toutes les pièces et 2 balcons filants. Montant de la transaction : 320000 € (2820 € le mètre carré). « Un produit rare en centre-ville », justifie Cédric Sallé, cogérant de l’agence Déclic Immo.