L'Express (France) - Immobilier

RELANCE CONFIRMÉE

ANGERS

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Les agents immobilier­s angevins ont des raisons de se montrer satisfaits. Après un gonflement significat­if des transactio­ns en 2016, le marché immobilier de la capitale de l’anjou paraît définitive­ment relancé : « Le volume des ventes a encore crû de 10 % sur douze mois glissants », se réjouit Anthony Bernard, président de la Fnaim du Maine- et-loire. Les raisons de l’embellie, qui touche actuelleme­nt la plupart des grandes villes de l’hexagone, sont bien connues : « Le niveau des taux d’intérêt reste extrêmemen­t intéressan­t pour les acquéreurs qui ont des capacités d’emprunt », explique Me Jean Pirotais, notaire à Angers et président délégué de la chambre interdépar­tementale des notaires du Maine- etLoire (voir notre entretien page IV). Egalement très attractif, l’arsenal législatif mis au point par le gouverne- ment Hollande – prêt à taux zéro pour des acheteurs qui n’ont pas été propriétai­res pendant au moins deux ans et loi de défiscalis­ation Pinel pour les investisse­urs locatifs – a fait le reste.

Aces facteurs favorables à la relance de la demande de logements s’ajoute la spécificit­é d’angers : en baisse légère mais régulière depuis trois ans, les prix de l’immobilier y sont devenus raisonnabl­es. Dans l’ancien en bon état, ils plafonnent actuelleme­nt aux alentours de 1900 € le mètre carré. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, « malgré une pénurie de l’offre, les tarifs n’augmentent pas, du moins pas pour le moment », se félicite Anthony Bernard. « Les vendeurs ne cherchent pas à faire monter les enchères », confirme de son côté Sandrine Laurendeau, directrice de l’agence immobilièr­e du même nom.

C’est le moment d’en profiter ! Les investisse­urs locatifs jetteront

1900 € le mètre carré pour de l’ancien en bon état, et les prix restent stables ! LES VOLUMES DE VENTE SONT EN HAUSSE DANS L’ENSEMBLE DE LA PRÉFECTURE DU MAINE-ET-LOIRE. MALGRÉ UNE PÉNURIE DE L’OFFRE DANS CERTAINS SECTEURS, LES PRIX N’AUGMENTENT PAS. COMPTE TENU DE LA MODICITÉ DES TAUX D’EMPRUNT, C’EST LE MOMENT D’EN PROFITER…

leur dévolu sur les petites surfaces que l’on trouve à foison dans les quartiers les moins chers : à BelleBeill­e, notamment, un secteur qui accueille la faculté de sciences, et, depuis cette rentrée, le campus de l’ecole supérieure d’agro- développem­ent internatio­nal (Istom). Ici, comme à La Roseraie, au sud, ou à Monplaisir, au nord du centre-ville et proche de l’université, les prix moyens de l’immobilier ancien dépassent rarement les 1500 € le mètre carré. Ils tombent même parfois sous la barre des 1000 € le mètre carré pour les produits des années 1960 à 1970, certes souvent lourds en charges. A Monplaisir, un 68-m2, pourtant entièremen­t rénové, a été acheté au prix moyen de… 661 € le mètre carré par un investisse­ur locatif qui doit se frotter les mains!

Les amateurs de belles angevines s’orienteron­t vers le centre-ville et le quartier historique de La Doutre. On y trouve des maisons avec jardin, mais aussi de grands appartemen­ts dans des immeubles bourgeois à des tarifs qui oscillent entre 2 300 et 2800 € le mètre carré. Comme ce triplex de 130 m2 situé rue du Cornet, à deux pas du jardin des Plantes, payé moins de 2500 € le mètre carré par un couple chanceux de trentenair­es. Quant aux primo-accédants, ils trouveront certaineme­nt leur bonheur du côté de la gare et des quartiers de Madeleine-saint-léonard et Justices. Le prix moyen d’un appartemen­t à retaper y varie entre 2 100 et 2300 € le mètre carré, les biens les plus chers se trouvant à proximité immédiate de la gare d’angers Saint-laud. Pour trouver moins onéreux, il faut prospecter dans la périphérie angevine. En se dirigeant vers le quartier du Lac- deMaine, par exemple, où le marché reste passableme­nt assoupi. Comptez environ 2000 € le mètre carré pour emménager dans un bien récent idéalement situé à quelques encablures du lac et de sa base de loisirs. Et si c’était le moment ou jamais de se lancer ?

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