L'Express (France) - Immobilier
AZUR SEREIN
ANTIBES, JUANS-LES-PINS, CAP D’ANTIBES
Antibes, Juan-les-pins et le Cap, ces anciennes communes aujourd’hui regroupées en une seule, ont conservé trois marchés immobiliers spécifiques. Celui d’antibes est dominé par une clientèle de jeunes actifs travaillant principalement à Sophia Antipolis. La plus grande technopole d’europe totalise en effet près de 30000 emplois. Souvent primo-accédants, ils y cherchent principalement des appartements de 2 ou 3 pièces. « Après une petite pause au moment des élections, la demande est repartie et les bons produits partent sans délai, surtout en centre-ville », se réjouit Sébastien Butruille, de l’agence Century 21 Antibes. Au dernier étage d’un immeuble semi-récent de la traverse Albert-1er, ce 3-pièces de 62 m2 nanti d’une terrasse de 25 m2, annoncé à 320000 €, a été vendu en moins de deux mois pour 295000 € à un jeune ménage antibois. Avenue Jules- Grec, c’est une maison mitoyenne de 90m2 avec un jardinet de 50m2 et un garage qui est partie en moins d’un mois au prix à peine négocié de 410000 €.
A deux pas du château Grimaldi et du port Vauban, la vieille ville attire en priorité les investisseurs locatifs. « Proposé en location saisonnière via des sites de type Airbnb, un 2-pièces de 200000 € peut ainsi rapporter jusqu’à 15000 € par an », précise Christophe Egéa, de l’agence du Vieil Antibes. Rue Guillaumont, ce 2-pièces de 35 m2 refait entièrement à neuf a été acheté 210000 € par un investisseur français (6000 € le mètre carré). Le marché des résidences secondaires est également actif. Une Anglaise vient par exemple de s’offrir pour ses vacances un 3-pièces de 52 m2 avec terrasse et vue sur un jardin. Le prix : 350000 € (6700 € le mètre carré).
Particulièrement animée l’été, la station balnéaire de Juan-les-pins est avant tout un marché de résidences secondaires. « La demande y est soutenue », constate Franck Lavernhe, de l’agence Orpi-lavernhe. Les prix moyens au mètre carré oscillent entre 3500 et 6000 € dans les quartiers les plus recherchés comme le centre-ville, la Badine ou Rostagne. Un bien d’exception disposant d’une vue sur la mer ou sur le littoral peut s’échanger jusqu’à 10000 € le mètre carré. Au coeur de la ville, près de la Pinède, un couple de Suédois a décidé de s’offrir un 2-pièces de 55 m2 avec une grande terrasse, mais sans la vue, pour 300000 € (5454 euros le mètre carré). Un peu plus haut dans les collines de Rostagne, cet appartement de 90 m2 en étage élevé, avec une grande terrasse et la vue sur la mer, a été acquis pour 853000 € (9400 € le mètre carré).
Entre Juan et Antibes, la presqu’île du Cap d’antibes est un écrin réservé aux plus grosses fortunes de la planète. « Amorcée en 2014, la baisse des tarifs y a relancé le marché », se félicite Sylvain Boichut, de l’agence John Taylor. Pourtant, même chez les super-riches la négociation est de rigueur ! A l’ouest, cette villa de 250 m2 à rafraîchir, avec un terrain de 2500m2 doté d’une piscine et d’une vue imprenable sur la baie de Cannes et sur l’esterel, a été achetée pour 5,4 millions d’euros par un couple de Monégasques d’origine américaine. Cher ? Le prix de départ était fixé à 6,4 millions d’euros… A l’est, une villa contemporaine de 260 m2 proposée en parfait état, avec un terrain de 1300 m2 nanti de la sacrosainte piscine et de la vue sur la baie des Anges, a fait le bonheur d’un couple d’anglais pour 6,3 millions d’euros. Au lieu des 6,9 millions d’euros demandés.
15 000 € C’est le rendement annuel d’un 2-pièces en location saisonnière à Antibes.