L'Express (France) - Immobilier
LE PRIX DE LA VUE
NORD : MONT-FARON, CLARET, LES LICES, LES ORTOLANS
Au nord de Toulon, le secteur calme et résidentiel qui s’étend entre la gare SNCF et les collines du Mont-faron reste très prisé. Un bémol : le relatif enclavement des villas situées le long de la route du Faron et des corniches Emile-fabre et Marius-escartefigue. « Depuis les hauteurs du Mont-faron, la vue sur la rade et la ville est magnifique, mais le centre-ville est loin, les terrains pentus et l’usage de la voiture obligatoire », glisse un professionnel. A proximité du téléphérique qui mène au sommet de la butte, le long de la route du Faron, un officier de marine a acheté une villa « californienne » des années 1970. Erigé à flanc de coteau, le bien est parti à 450000 €. D’une surface de 160 m2, il possède un jardin en terrasses de 700 m2 avec vue imprenable sur la Grande Bleue. Il nécessitait d’importants travaux de réfection, évalués à environ 100000 €. Plus loin à l’est, dans un immeuble de 2005, un 4-pièces de 90m2 avec un garage et une terrasse s’est vendu 335000 € (3 722 € le mètre carré).
Au bas de la colline, le Bas-faron « offre une vraie vie de quartier à seulement cinq minutes à pied du centre-ville, sans souffrir de ses nuisances sonores », assure Anthony Paillet, responsable de l’agence Foncia M. Brette du quartier Claret. L’essentiel du bâti est composé de maisons avec jardin des années 1930 et d’immeubles des années 1960 et 1970. S’agissant des appartements, les tarifs varient énormément selon l’âge et l’état du bien. Le long de l’avenue de Siblas, au dernier étage d’un immeuble de 1990, un investisseur locatif a, par exemple, acheté pour 108000 € ce T 2 de 40m2 en bon état, avec parking (2700 € le mètre carré). « Ce type de bien se loue entre 550 et 600 € par mois » , évalue l’agent qui a suivi la transaction. Dans le quartier Claret, à deux pas de l’hôpital militaire SainteAnne, au neuvième étage d’une tour des années 1960, un T 4 de 70m2, sans parking mais avec une splendide vue mer, a fait le bonheur d’un jeune couple pour 135000 € (1928 € le mètre carré). Le long de l’avenue des Lices, aux deux derniers étages d’une belle résidence sécurisée des années 2000, un ingénieur de la DCNS s’est offert pour 245000 € un duplex de 70-m2 offrant la vue sur la rade (3500 € le mètre carré).
Rares à la vente, les maisons sont quant à elles plutôt chères. Vers le boulevard Georges-richard, à deux pas de l’avenue des Lices, un couple travaillant à l’hôpital militaire a acheté pour 295000 € une maison des années 1930 de 90 m2 avec un jardin de 250m2. Le bien nécessitait un rafraîchissement. Un peu plus au sud, non loin de l’école maternelle La Loubière, au fond d’une impasse, une maison de même surface, avec 400m2 de jardin, s’est vendue 30000 € de plus. « Le bien était impeccable et possédait un garage », indique l’agent qui a suivi la vente.
600 € C’est le montant du loyer mensuel d’un 2-pièces de 40 m2 dans le Bas-faron.