L'Express (France) - Immobilier

C’EST LE MOMENT D’ACHETER!

GRENOBLE

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Les sourires sont de mise chez les profession­nels de l’immobilier grenoblois. Avec des volumes de vente en hausse de près de 10 % par rapport à 2015, le marché avait déjà connu un rebond favorable en 2016. « Le premier semestre 2017 a été meilleur encore », s’enthousias­me Patrick Grisoni, de l’agence Oralia Faure Immobilier. Les facteurs d’ordre macroécono­mique qui ont favorisé cette embellie sont connus. Anticipant une hausse des taux d’intérêt d’emprunt, beaucoup d’acquéreurs potentiels ont précipité leur achat, constatent les agents immobilier­s. Dans le même temps, le gouverne-

LES VOLUMES DE TRANSACTIO­NS SONT À LA HAUSSE. LES TARIFS SONT STABILISÉS À DES NIVEAUX ATTRACTIFS. AU SUD DE LA VILLE, LES LOGEMENTS DES ANNÉES 1960 ONT ATTEINT DES PRIX PLANCHERS ET LES BONNES AFFAIRES SE MULTIPLIEN­T.

ment Hollande a adopté un arsenal législatif très incitatif : prêt à taux zéro à l’attention des jeunes acquéreurs et loi de défiscalis­ation Pinel en direction des investisse­urs locatifs, ce dernier dispositif étant ouvert à l’achat dans l’ancien. Résultat : « Les primo-accédants font un retour en force », constate Me Gabriel Nallet, notaire à Grenoble et membre de l’observatoi­re immobilier des notaires de l’isère (voir notre entretien ci-dessus). « Et comme personne ne sait si la loi Pinel sera reconduite l’an prochain, les investisse­urs se dépêchent, eux aussi, d’acheter », note de son côté Guillaume Trignat, de la société de promotion immobilièr­e Gilles Trignat Résidences.

A ces éléments favorables s’ajoute le fait que, malgré la hausse des transactio­ns, les prix dans la capitale des Alpes et dans sa périphérie ne montrent aucun signe de surchauffe. « Dans l’ensemble de l’isère, les tarifs de l’immobilier ont augmenté d’un petit 0,7 % sur douze mois glissants », évalue encore Me Nallet. Aujourd’hui, la moyenne tarifaire de l’ancien en bon état oscille autour de 2300 € le mètre carré pour les appartemen­ts. S’agissant des maisons, elle stagne depuis trois ans sous la barre des 2500 € le mètre carré.

Bien évidemment, ces moyennes cachent de profondes disparités selon les secteurs géographiq­ues. Il existe à cet égard une frontière invisible entre le sud et le nord de la métropole alpine : « Au sud des grands boulevards, l’essentiel du bâti date d’il y a plus d’un demi- siècle. Souvent mal isolé, lourd en charges, il fait l’objet d’une demande moindre malgré des tarifs planchers très attractifs », explique Patrick Grisoni. Dans les quartiers sud, la moyenne des prix de l’ancien dépasse, en effet, rarement les 1 700 € le mètre carré tandis qu’elle culmine aux alentours de 2800 € le mètre carré dans le coeur de ville. Deux exemples : au Village- Olympique, ce T 3 lumineux de 70 m2 avec vue imprenable sur le Vercors ne trouve pas preneur à moins de 1300 € le mètre carré. Quai Créqui, un 3-pièces à retaper n’a, lui, eu aucun mal à se vendre à plus de 2900 € le mètre carré.

« Cette diversité de prix, on l’observe également dans la couronne grenoblois­e », ajoute Michel Gamby, responsabl­e de l’agence Laforêt Notre-dame. Avis aux primo-accédants et aux ménages dont le budget est serré : les prix bas se trouvent du côté d’echirolles et de Fontaine, où dominent les grands ensembles certes un tantinet tristounet­s des années 1960. A Fontaine, un 70-m2 en bon état est parti difficilem­ent à 1500 € le mètre carré. Du côté de Seyssins et Seyssinet-pariset, en revanche, le même type d’appartemen­t dans une résidence des années 1970 s’est vendu rapidement à 2400 euros le mètre carré. Les prix culminent dans la vallée du Grésivauda­n, où les familles aisées continuent de s’arracher les appartemen­ts de standing, neufs ou récents, à des tarifs qui oscillent autour de 4000 € le mètre carré. La vue sur la chaîne du massif de Belledonne y est, certes, à couper le souffle !

2 500 € le mètre carré pour une maison ancienne. Ce prix reste stable depuis trois ans.

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