L'Express (France) - Immobilier
Me Gabriel Nallet, notaire à Grenoble et membre de l’observatoire immobilier des notaires de l’isère.
L’express Quel bilan tireriez-vous de ces douze derniers mois ?
G. N. Positif. L’année immobilière 2016 a été marquée par une activité soutenue dans tout le bassin grenoblois et une augmentation de 10 % du volume des transactions. Cette dynamique s’est poursuivie tout au long du premier semestre 2017. Jusqu’à présent, elle ne s’est pas traduite par une augmentation des prix : dans l’ensemble du département de l’isère, la hausse des tarifs n’est que de 0,7% sur douze mois glissants.
L’express Qu’est-ce qui explique cette embellie ?
G. N. Plusieurs facteurs d’ordre macroéconomique ont favorisé le décollage du marché grenoblois. Avant tout, les taux d’emprunt et les prix sont restés remarquablement bas. Il faut aussi rendre grâce aux mesures prises par le gouvernement Hollande en direction des primo-accédants et des investisseurs locatifs [NDLR : prêt à taux zéro et loi Pinel]. Ces dispositifs sont réellement incitatifs et ces deux populations font un retour en force sur le marché.
L’express Quelles sont les perspectives pour les mois à venir ?
G. N. S’agissant des types de biens mis en vente, je remarque que la majorité des acquéreurs est désormais très sensible à la qualité de la construction du bien convoité. Cela signifie que les logements mal conçus, mal isolés ou non mis aux normes vont continuer de perdre de la valeur. Ce que je trouve par ailleurs remarquable, c’est que les vendeurs ne profitent pas du rebond des ventes pour augmenter leurs tarifs. C’est une excellente nouvelle. Tant que les prix ne décolleront pas de façon significative, l’immobilier grenoblois a de beaux jours devant lui… Propos recueillis par S. P.